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MadameMARTINE WASSEUR (1960/2022) Les proches et la famille ont la tristesse de vous faire part du décÚs de. Madame MARTINE WASSEUR née HUBERT. survenu le 26 juin 2022 à Ars-Laquenexy. Elle est née à Mercy-le-Bas, il y a 62 ans et résidait à Longlaville.
RĂ©sumĂ©s En mobilisant des sources traditionnelles testaments et nouvelles dĂ©penses d’obsĂšques, frais et indemnitĂ©s de deuil, etc., cet article prĂ©sente une Ă©tude des consommations funĂ©raires des Parisiens des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. La hiĂ©rarchie des prix, d’une dizaine Ă  quelques milliers de livres, suit grossiĂšrement celle des rangs. Cette Ă©chelle est cependant troublĂ©e dans les annĂ©es 1770 par une envolĂ©e des dĂ©penses d’obsĂšques des petite et moyenne bourgeoisie enrichies, tandis que celles des notables bourgeoisie politique et des nobles restent stables. On observe par ailleurs une dĂ©mocratisation de certaines consommations funĂ©raires au XVIIIe siĂšcle, le maintien par les fabriques des tarifs planchers permet aux gens du peuple d’inhumer les leurs dans des cimetiĂšres paroissiaux sans avoir recours Ă  la charitĂ©. Les dĂ©penses de deuil, quant Ă  elles, se diffusent dans l’ensemble de la sociĂ©tĂ© jusqu’au milieu du XVIIIe siĂšcle quand la volontĂ© des acteurs sociaux et judiciaires de borner les droits des femmes amĂšne la codification de l’indemnitĂ© de deuil Ă  une annĂ©e du revenu du douaire. Through the study of traditional sources wills and new sources funeral expenses, fees Using traditional sources wills and new sources funeral expenses, mourning costs and allowances, etc., this article presents a study of funerary consumption in Parisian society from the 1680s to the Revolution. The price scale, from a dozen to a few thousand livres, roughly corresponded to the hierarchy of ranks. However, this scale was disrupted in the 1770s by a surge in middle-class funeral spending, while that of the political bourgeoisie and of the gentry remained stable. Moreover, a democratization of certain funeral expenses can also be noted during the eighteenth century, manufacturers’ maintenance of minimum prices allowed common people to bury their relatives in parish cemeteries without the need for charity. Mourning expenses spread throughout society until the mid-eighteenth century, when the willingness of social and legal forces to limit women’s rights resulted in the codification of compensation at a year’s dower de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1En 1769, le curĂ© de la paroisse Saint-Jean en GrĂšve est mĂ©content. 1 AN, S 7493, 7 octobre 1769, lettre du curĂ© de Saint-Jean-en-GrĂšve adressĂ©e Ă  l’archevĂȘque et aux dĂ© ... Le nombre [
] des convois est diminuĂ© considĂ©rablement, [
] et tout fastueux qu’on est, on ne rougit plus de faire Ă  ses parents les plus proches des convois ou modiques ou mĂȘme de charitĂ© auxquels on en est quitte pour ne pas paraĂźtre. Depuis le mois de janvier de cette annĂ©e, il ne s’est peut-ĂȘtre fait douze convois au-dessus du chƓur de la paroisse
 ».1 2 Dans les extraits mortuaires de ceux qui ont Ă©tĂ© enterrĂ©s par charitĂ©, pourquoi y insĂ©rer que l’e ... 3 Foisil, M., 1987, p. 295. 4 Garrioch, D., 2005, p. 35-75. 5 Il ne faudroit pas [
] que la religion encourageĂąt les dĂ©penses des funĂ©railles. Qu’y a t-il de p ... 6 Chaunu, P., 1978, p. 441. Vovelle, M., 1974, p. 201. 7 Foisil, M., 1974 ; AriĂšs, P., 1977, p. 472-493 ; McManners, J., 1981, p. 303-367. 2Cette plainte est relayĂ©e par les pratiques du clergĂ© parisien celui-ci incite les familles Ă  renoncer aux convois de charitĂ© en mentionnant cette information sur les extraits mortuaires2 dont elles ont besoin pour le rĂšglement des successions. Le laconisme des testaments, qui deviennent des textes profanes et juridiques3, conforte cette impression d’une prĂ©fĂ©rence des Parisiens catholiques pour des obsĂšques modestes et discrĂštes le plus souvent, les testateurs s’en rapportent Ă  leur exĂ©cuteur testamentaire ou bien ils dĂ©sirent ĂȘtre inhumĂ©s avec toute la simplicitĂ© [ou variante la modestie] chrĂ©tienne ». La sĂ©cularisation de la sociĂ©tĂ©4 relayĂ©e par les discours des philosophes5 aurait dĂ©modĂ© les funĂ©railles baroques du xviie siĂšcle. L’abandon de l’église pour le cimetiĂšre » et l’ indiffĂ©rence Ă  l’élection de sĂ©pulture »6 complĂ©teraient ce tableau d’une sociĂ©tĂ© qui oublie la mort et ses morts7. À la fin de l’Ancien RĂ©gime, les vains efforts des curĂ©s qui s’opposent Ă  la suppression des inhumations dans les cimetiĂšres intra muros en seraient l’aboutissement logique. 8 AN, S 7493, 13 octobre 1762, lettre du curĂ© de Saint-Gervais. 9 Aubert, G., 2003. 10 AN, MC, CXII 813A, 11 avril 1789, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Michel Bouvard de Fourqueux, rĂ©di ... 11 Le 5 juillet 1740, les Augustins de la place des Victoires concĂšdent une chapelle familiale Ă  RenĂ© ... 12 Hardy, 2009, p. 370 et 518 les ducs de Gesvres et de Chaulnes sont inhumĂ©s Ă  Saint-Sulpice ... 13 Hardy, Ă  paraĂźtre, 6 aoĂ»t 1776 le corps du prince de Conti est transportĂ© Ă  l’Ile -Adam, ... 14 Les sĂ©pultures des PhĂ©lypeaux donnent cette impression de dispersion. L’église Saint-Germain-l’Auxe ... 15 Il faut payer le clergĂ© de la paroisse de dĂ©part et du lieu de culte d’arrivĂ©e, ainsi que les frais ... 16 Nadault de Buffon, H., 1863, p. 117-127 en 1788, le corps du comte de Buffon est prĂ©sentĂ© Ă  Saint- ... 17 Robin-Romero, I., 2007, p. 58. 18 Menetra, 1982, p. 38 et 226-227. 19 Hardy, 2008, p. 179-180, 303, 336, 452-453, 662, 707-708. 20 Hardy, 2008, p. 254, 357, 719-720 et 792. 21 Hardy, 2008, p. 543-544 et 795. 22 Il n’y a pas jusqu’à la bourgeoisie qui s’astreint au cĂ©rĂ©monial de la Cour, & qui emprunte un ai ... 3D’autres sources invitent cependant Ă  relativiser les mutations du siĂšcle des LumiĂšres en matiĂšre de choix funĂ©raires. En 1766, un autre curĂ© du Marais, Bouillerot, curĂ© de Saint-Gervais, attribue la baisse des convois fastueux non au recours aux convois de charitĂ© mais au dĂ©placement ponctuel des lieux d’inhumation des Ă©lites nobiliaires cette annĂ©e la beautĂ© de l’arriĂšre-saison a retenu beaucoup de monde Ă  la campagne. Beaucoup de notables de la paroisse sont morts comme M. l’abbĂ© Langlois conseiller de grand chambre, Mde la prĂ©sidente Ren
 le comte d’Agnelet &c
 »8. Faute de recherches Ă©quivalentes Ă  celles menĂ©es sur les sĂ©pultures des parlementaires bretons9, on ne sait pas comment se rĂ©partissent les inhumations nobiliaires entre les diffĂ©rents lieux couvent, paroisse, ville, campagne, chĂąteau
 au xviiie siĂšcle. Il est certain que nombre de nobles demandent Ă  ĂȘtre inhumĂ©s Ă  la campagne Michel Bouvard de Fourqueux, qui a rĂ©digĂ© son testament en 1781, dĂ©cĂšde en 1789 Ă  son domicile rue des Francs-Bourgeois, paroisse Saint-Gervais ; selon ses vƓux, il est inhumĂ© dans sa chapelle dans l’église paroissiale de Fourqueux10. À Paris, les familles de l’aristocratie et de la haute robe dĂ©tiennent souvent des chapelles dans des couvents11, certaines conservent leurs sĂ©pultures dans des Ă©glises paroissiales12 mĂȘme si leurs membres peuvent choisir d’ĂȘtre enterrĂ©s ailleurs13. Une tendance Ă  l’affaiblissement du regroupement familial dans ces tombes collectives et Ă  l’individualisation des sĂ©pultures semble s’esquisser14 mais elle reste Ă  prouver. Surtout la diminution du coĂ»t des obsĂšques est loin de figurer parmi les soucis principaux des Parisiens en matiĂšre funĂ©raire. La distinction entre le lieu de dĂ©cĂšs et le lieu d’inhumation est trĂšs frĂ©quente dans la noblesse, elle augmente les frais funĂ©raires15 sans que les familles y renoncent16. Le budget de l’hĂŽpital de la TrinitĂ©, qui est partiellement alimentĂ© par la prĂ©sence rĂ©tribuĂ©e de ses pensionnaires aux enterrements, ne porte pas la trace d’une diminution de la demande le poste des convois se maintient honorablement, avec une part variant entre 16 et 30 % » du casuel17. Le vitrier Menetra souligne Ă  deux reprises dans son journal, l’importance qu’il attache Ă  la dignitĂ© de l’enterrement de ses parents, il s’oppose mĂȘme vivement Ă  sa sƓur quand celle-ci, pour des raisons financiĂšres, veut faire inhumer leur pĂšre dans le cimetiĂšre de Clamart au lieu du trĂšs central cimetiĂšre des Saints-Innocents18. Le tĂ©moignage du libraire Hardy conforte cette hypothĂšse les cadavres des suicidĂ©s, des bourgeois pour la plupart, sont gĂ©nĂ©ralement reconnus par leurs parents Ă  la morgue avant d’ĂȘtre inhumĂ©s dans la paroisse de leur domicile, plus souvent dans l’église19 qu’au cimetiĂšre20, et mĂȘme parfois avec une certaine pompe21. Par ailleurs, les moralistes qui ont toujours moquĂ© la figure de la veuve coquette sont plus nombreux que jamais Ă  dĂ©noncer la diffusion du port du deuil dans l’ensemble de la sociĂ©tĂ©22 et que les dĂ©penses de deuil peuvent ĂȘtre trĂšs importantes. 23 Solnon, 1992, p. 147. 24 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, p. 214 testament rĂ©digĂ© le 29 septembre 1711, dĂ©posĂ© le 26 mars 1713 che ... 25 AriĂšs, P., 1977, p. 79-80 ; Chaunu, P., 1978, p. 326. 4Les valeurs et les pratiques des Parisiens en matiĂšre de frais funĂ©raires doivent donc ĂȘtre Ă©tudiĂ©es de façon plus prĂ©cise. Les obsĂšques ont toujours Ă©tĂ© prises en tension entre des impĂ©ratifs contradictoires. D’aprĂšs le droit, les dĂ©penses des funĂ©railles doivent ĂȘtre faites eu Ă©gard Ă  la qualitĂ© et aux biens du dĂ©funt » Digeste, liv. n, tit. 7, loi 14, g. 6. Elles font partie du coĂ»t de la reprĂ©sentation sociale, des devoirs qui imposent aux acteurs de tenir leur rang. D’un autre cĂŽtĂ©, leur faste est critiquĂ© par les dĂ©vots et les clercs qui soulignent la vanitĂ© des hommes Ă  un moment oĂč leur Ă©gale condition de mortel les rapproche, ceci en une pĂ©riode oĂč le souci du salut doit primer sur toute considĂ©ration d’ordre terrestre. Anne Le Prevost vers 1585-juillet 1652, Ă©pouse du conseiller d’État AndrĂ© LefĂšvre d’Ormesson, veut ainsi ĂȘtre inhumĂ©e dans sa paroisse, dans une biĂšre de bois sans tenture et avec un luminaire trĂšs rĂ©duit, elle conjure son mari de satisfaire ses vƓux et de tenir bon contre toutes les raisons mondaines »23. Le ton suppliant de la testatrice souligne les fortes rĂ©sistances des acteurs sociaux au respect de la conscience religieuse des mourants. Le testament de Charles de SĂ©vignĂ©, comte de Montmoron, rĂ©digĂ© en 1711, traduit en revanche la conception majoritaire des funĂ©railles il demande Ă  son Ă©pouse d’observer ce qui s’est passĂ© sous nos yeux pour des personnes de condition qui sont mortes dans la paroisse de Saint-Jacques du Haut-Pas »24. On ne saurait tenir discours plus conformiste. Nombre de testaments demandent aussi une inhumation prĂšs d’un parent, la plupart du temps auprĂšs d’un conjoint, dans une tombe familiale25. 26 Engammare, M., 2002. La laĂŻcisation des valeurs apparaĂźt aussi dans l’amĂ©nagement des siĂšges des te ... 27 AN, MC, XXXIX 247, 13 novembre 1706, testament de Marie Orceau veuve Louis RouillĂ©, contrĂŽleur gĂ©nĂ© ... 28 Rideau, G., 2010, p. 111. 29 Foisil, M., 1974. 30 AN, MC, XXXIX 82, 3 mai 1648, testament d’Adrien Devin, marchand drapier, ancien Ă©chevin, demeurant ... 31 AN, MC, CXV 316, 25 janvier 1703, testament d’Anne Françoise Duzelle Ă©pouse AndrĂ© MollĂ©, marchand p ... 5Au siĂšcle des LumiĂšres, la tension entre les devoirs d’état et la prĂ©paration du salut persiste, mais elle est moins forte. Les funĂ©railles tĂ©moignent avant tout du respect des convenances sociales par les familles des dĂ©funts. Cette prĂ©gnance des impĂ©ratifs terrestres sur les exigences religieuses n’est pas propre Ă  une sociĂ©tĂ© catholique, elle s’observe aussi Ă  GenĂšve dĂšs le xviie siĂšcle Ă  rebours de l’esprit Ă©galitaire promu par la RĂ©forme protestante, les funĂ©railles sont marquĂ©es par un affichage de plus en plus marquĂ© des inĂ©galitĂ©s sociales et politiques et par l’apparition d’une pompe funĂšbre26. La prĂ©gnance des valeurs sĂ©culiĂšres dans le Paris de Louis XV va de pair avec une modification du contexte matĂ©riel des inhumations. La quasi-disparition des consignes testamentaires sur les lieux de sĂ©pulture, qui a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme une attirance pour le cimetiĂšre ou bien une indiffĂ©rence pour les nĂ©cropoles, est en fait une consĂ©quence du rĂ©amĂ©nagement des Ă©glises comme espaces funĂ©raires. Entre les annĂ©es 1730 et 1760, les tombes sous le pavĂ© des Ă©glises paroissiales sont supprimĂ©es et remplacĂ©es par des caves collectives qui accueillent les dĂ©pouilles de ceux qui peuvent et veulent y ĂȘtre enterrĂ©s ; seules les chapelles, qu’elles aient Ă©tĂ© hĂ©ritĂ©es du xviie siĂšcle ou qu’elles soient plus rĂ©centes27, Ă©chappent Ă  cette Ă©volution. Les testateurs qui n’ont pas de chapelle n’ont donc plus besoin de prĂ©ciser Ă  quel endroit prĂ©cis de l’église ils veulent ĂȘtre inhumĂ©s. Selon son Ă©tat, on est inhumĂ© dans le cimetiĂšre ou dans l’église de sa paroisse, sauf dĂ©votion particuliĂšre ou dĂ©calage entre la condition sociale hĂ©ritĂ©e et la condition prĂ©sente faillis ; il en est de mĂȘme Ă  OrlĂ©ans28. Le cimetiĂšre des Saints-Innocents29, qui accueillait les sĂ©pultures de plusieurs familles de notables aux xve-xviie siĂšcles30, n’est plus demandĂ© que par quelques bourgeois et seulement dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle31. Quant aux Ă©volutions qui affectent le reste de la France, elles ne touchent guĂšre les Parisiens. La dĂ©claration de 1776 sur l’interdiction des inhumations dans les Ă©glises n’est pas appliquĂ©e Ă  Paris parce que chaque lieu de culte abrite une cave commune. Avant 1789, la suppression des cimetiĂšres intra muros est juste esquissĂ©e avec la disparition de la nĂ©cropole des Saints-Innocents mais celle-ci ne concerne que le peuple. 32 GaĂ«l Rideau a travaillĂ© Ă  partir du mĂȘme type d’archives. Rideau, G., 2009, p. 130 et 2010, p. 110- ... 33 Croq, L., 1998 et 2009. 6C’est dans ce cadre que l’économie funĂ©raire de la capitale peut ĂȘtre pensĂ©e des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. Les sources qui permettent d’approfondir sa connaissance sont en parties les mĂȘmes que celles mobilisĂ©es par Pierre Chaunu et ses Ă©tudiants, mais dans des proportions diffĂ©rentes. Les testaments constituent une source secondaire pour la connaissance des montants des frais funĂ©raires. Celle-ci se fonde principalement sur d’autres actes notariĂ©s qui comportent des donnĂ©es chiffrĂ©es inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs, comptes d’exĂ©cution testamentaire, partages de succession, liquidations de communautĂ©32 ; s’y ajoutent des comptes, partages et liquidations Ă©tablis par les commissaires au ChĂątelet. Ces documents ont Ă©tĂ© consultĂ©s en nombre lors de mes recherches sur les bourgeois de Paris », les marchands merciers et les notables parisiens33, ce qui explique que les informations concernant ces catĂ©gories soient particuliĂšrement abondantes. Les actes de comptes autres que les inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs fournissent souvent des indications sur les frais de deuil des parents et domestiques des dĂ©funts, mais aussi les indemnitĂ©s de deuil attribuĂ©es aux veuves. Les archives des fabriques paroissiales complĂštent ces donnĂ©es en prĂ©cisant les tarifs des prestations proposĂ©es aux familles. Notre mĂ©connaissance des revenus rĂ©els des fabriques empĂȘche de savoir si les enterrements sont un poste lucratif les dĂ©clarations de revenus et de dĂ©penses des paroisses ne sont pas fiables les comptes de la paroisse Saint-Merry sont toujours dĂ©ficitaires quand il s’agit de payer les dĂ©cimes, mais ils sont excĂ©dentaires quand il s’agit de justifier un emprunt pour embellir l’église ! ou bien les revenus tirĂ©s des enterrements sont comptabilisĂ©s avec les recettes des mariages au titre du casuel. 7On peut ainsi prĂ©senter, dans un premier temps, l’offre des diffĂ©rents prestataires de service hormis les couvents avant de prĂ©ciser les valeurs et les pratiques des diffĂ©rents groupes sociaux, de la noblesse au peuple, en matiĂšre de frais d’obsĂšques stricto sensu messes non comprises et de deuil. La deuxiĂšme partie portera sur les dĂ©penses rĂ©alisĂ©es pour les enterrements, dont celles pour le deuil du convoi crĂȘpes, gants, manteaux afin de reconstituer les normes du conformisme social. La derniĂšre partie s’intĂ©ressera aux frais et indemnitĂ©s de deuil dont les veuves sont les principales bĂ©nĂ©ficiaires. 1. Une pluralitĂ© de services funĂ©raires L’offre funĂ©raire 8Les acteurs de l’économie paroissiale des obsĂšques sont nombreux outre les paroisses fabriques et clergĂ©, il y a les jurĂ©s crieurs, les fripiers, les marchands Ă©piciers de cire
 34 Denisart, 1775, p. 476-477. Durand de Maillane, P. T., 1776, p. 178. Thibaut-Payen, J., 1977 ... 35 Lebrun, F., 1971, p. 464-465. 36 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 59, note 228. 37 MarcadĂ©, J., 2010, p. 36. 38 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 64 sans nĂ©anmoins vouloir empĂȘcher la libĂ©ralitĂ© des riches ». 9Le personnel paroissial contribuant aux funĂ©railles comprend des clercs et des laĂŻcs. Leurs prestations sont payĂ©es sĂ©parĂ©ment Ă  la fin du xviie siĂšcle tant au fossoyeur, tant aux clercs
, alors qu’au xviiie siĂšcle, les familles des dĂ©funts reçoivent de la paroisse une seule facture Ă©manant du prĂȘtre receveur des convois qui est nommĂ© par la fabrique. Les honoraires des ecclĂ©siastiques, curĂ© et autres clercs, font l’objet d’une tarification diocĂ©saine inchangĂ©e pendant prĂšs d’un siĂšcle le rĂšglement de Mgr de Noailles, fait le 30 mai 1693 et homologuĂ© par le parlement le 10 juin suivant, Ă©tablit les droits du clergĂ© pour les mariages et les convois, il est encore en vigueur dans les annĂ©es 177034. La rĂ©munĂ©ration des clercs parisiens est identique quelle que soit la qualitĂ© des dĂ©funts ĂągĂ©s de plus de sept ans. Paris ne connaĂźt donc pas de classes de tarifs – qui associent un niveau de consommation funĂ©raire Ă  un groupe social – comme on en trouve dans plusieurs diocĂšses. Dans celui d’Angers, il y a sept classes en 1700, puis trois aprĂšs 176435. L’évĂȘque de Clermont-Ferrand divise les fidĂšles en quatre ordres en 172536. Dans l’évĂȘchĂ© de Poitiers, le tarif diocĂ©sain de 1706 distingue trois classes, puis quatre Ă  partir de 1772 les magistrats et nobles doivent huit livres lt, les notaires, marchands et autres vivants de leur profession non mĂ©chanique » six lt, les artisans ayant maĂźtrise dans une profession mĂ©chanique » quatre lt, enfin tous autres comme journaliers et garçons de boutique trois lt37. La spĂ©cificitĂ© parisienne tient sans doute Ă  deux raisons les hiĂ©rarchies sociales sont plus facilement lisibles dans les petites et moyennes villes ; l’archevĂȘque de Paris a souhaitĂ© laisser une place au don dans la rĂ©tribution de son clergĂ©38. 39 Baloche, C., 1911, p. 501 ; Baurit, M. & Hillairet, J., 1955, p. 24. AN, H5 3772, extrait de dĂ©libĂ© ... 40 Baloche, C., 1911, p. 501-502. 41 BnF, Fol Z Le Senne 723, martyrologue de Saint-SĂ©verin, 1678. 42 Harding, V., 2002, p. 136. 10À Paris comme en province, les fabriques, gĂ©rĂ©es par des marguilliers laĂŻques qui sont des notables, sont les autres acteurs du marchĂ© funĂ©raire paroissial. Elles offrent des prestations qui sont tarifĂ©es. Mais les tarifs sont diffĂ©rents d’une paroisse Ă  une autre et ils Ă©voluent en fonction des valeurs et des objectifs des marguilliers. DĂšs les annĂ©es 1670, ces derniers veulent rĂ©duire les inhumations dans les Ă©glises pour limiter la dĂ©gradation du pavĂ©39 et les mauvaises odeurs40. Le critĂšre principal de distinction des fidĂšles est alors l’anciennetĂ© de la rĂ©sidence dans la paroisse. En 1678, la fabrique de Saint-SĂ©verin choisit de rĂ©server l’inhumation sous le pavĂ© aux paroissiens, elle fait construire une cave sous la chapelle du Saint-Sacrement pour inhumer les Ă©trangers qui n’ont aucune habitation dans ladite paroisse » ; l’opĂ©ration est fort coĂ»teuse, donc les Ă©trangers paieront soixante lt pour ĂȘtre inhumĂ©s dans l’église trente lt sous les charniers, alors que ceux qui ont droit de tombe » ne seront taxĂ©s respectivement qu’à cinq lt et deux livres dix sols41 ! À Saint-AndrĂ©-des-Arts, en 1687, la sĂ©pulture dans l’église d’un dĂ©funt qui n’est pas domiciliĂ© dans la paroisse coĂ»te trente lt contre vingt lt pour un paroissien, et la fabrique insiste pour qu’y soient associĂ©es les consommations funĂ©raires les plus onĂ©reuses42. 43 Vimont, M., 1932, p. 178. 44 Baloche, C., 1911, p. 433-434 et 501-502. 11Les valeurs de la gestion paroissiale changent dĂšs la fin du rĂšgne de Louis XIV. La discrimination Ă©conomique, qui rĂ©serve l’inhumation dans les Ă©glises aux plus fortunĂ©s, s’affirme progressivement comme le seul critĂšre de distinction. Les inhumations dans les nouvelles caves collectives sont moins chĂšres que sous le pavĂ©. À Saint-Leu, d’aprĂšs les rĂšglements de 1713 et 1714, l’ouverture de terre et le droit du fossoyeur pour une inhumation dans la cave ne coĂ»tent que 40 lt contre 62 lt pour une inhumation dans tous les endroits de l’église43. À Saint-Merry, Ă  partir de 1731, les paroissiens sans sĂ©pulture familiale doivent se faire inhumer dans la cave moyennant 43 lt, tarif minimum pour une sĂ©pulture dans l’église44. 45 BnF, Z Thoisy 331, fol. 171-177, extrait des registres de dĂ©libĂ©rations des marguilliers de Saint-J ... 46 Saupin, G., 2000, p. 144-145. 47 Rideau, G., 2009, p. 125. 48 Lottin, A., 1978-2000, p. 150. 12L’augmentation des tarifs des inhumations sous le pavĂ© est l’autre volet de l’évolution des prix. DĂšs 1671 Ă  Saint-Germain l’Auxerrois, le coĂ»t d’une sĂ©pulture passe de cinquante Ă  soixante lt pour les plus de vingt ans. À Saint-Jacques de la Boucherie, Ă  partir de 1688, ĂȘtre inhumĂ© dans l’église revient Ă  260 lt auxquels s’ajoutent obligatoirement la grosse sonnerie, le beau parement complet, le moyen parement quand il y aura chapelle des dames, & la belle argenterie de vermeil dorĂ© »45. À Saint-Merry, les tarifs grimpent jusqu’en 1731 de 1679 Ă  1709, l’ouverture de terre pour l’inhumation d’un adulte est payĂ©e quinze lt, elle passe Ă  vingt-cinq lt en 1710. L’augmentation des tarifs est aussi la solution adoptĂ©e en 1729 par le parlement de Bretagne pour l’église Sainte-Croix de Nantes46 et par les fabriques de Saint-Michel et Saint-Paterne d’OrlĂ©ans en 176947. Il n’y a qu’à Lille, encore dans les annĂ©es 1770, que les marguilliers de la paroisse de la Madeleine refusent ce moyen de limiter les inhumations dans leur Ă©glise, car ce serait pour eux une injustice sociale48. 49 BnF, ms fr 21609, fol. 36-39, rĂšglements des droits dĂ»s Ă  la fabrique de l’église paroissiale de Sa ... 50 AD 78, 58 J 2, registres de dĂ©libĂ©rations de la fabrique Notre-Dame de Versailles, 20 aoĂ»t 1773. 51 Harding, V., 2002, p. 75-76. Pour le xviiie siĂšcle, voir nos calculs dans L. Croq, 2009, p. 298-299 13Revenons Ă  Paris. La discrimination Ă©conomique est Ă  peine complĂ©tĂ©e par la distinction sociale. Les marguilliers et leurs familles sont gĂ©nĂ©ralement exemptĂ©s du paiement de ces taxes. Les tarifs sont lĂ©gĂšrement modulĂ©s en fonction des consommations matĂ©rielles qui sont des marqueurs sociaux. Les droits ordinaires d’ouverture de terre sont doublĂ©s ou presque pour les biĂšres en plomb Ă  Saint-Jean en GrĂšve, Ă  Saint-Merry et Ă  Saint-Leu, dans les tarifs datĂ©s respectivement de 1670, 1731 et 173449 or, Ă  Paris comme Ă  Londres, seuls des nobles sont enterrĂ©s dans des cercueils en plomb. Cette distinction sera aussi opĂ©rationnelle Ă  Notre-Dame de Versailles dans les annĂ©es 177050. Une inhumation dans le chƓur est aussi plus coĂ»teuse Ă  Saint-Germain l’Auxerrois au milieu du xviiie siĂšcle, le prix est doublĂ©. MalgrĂ© ces mesures, les inhumations dans les Ă©glises augmentent puisqu’elles reprĂ©sentent toujours environ 10 % des sĂ©pultures51. Les nobles qui ont des chapelles Ă©chappent partiellement Ă  ces tarifications grĂące aux clauses des concessions familiales. 52 Harding, V., 2002, p. 129. 53 BnF, Z-Thoisy 331, f. 191-213, RĂšglement gĂ©nĂ©ral pour les droits de la fabrique de l’église paroiss ... 54 Brochard, L., 1923, p. 77. 55 BnF, Lk7 7039, RĂšglements des droits et fonctions des officiers dĂ©pendants de la fabque de [
] Sain ... 56 Harding, V., 2002, p. 139. 14La diversitĂ© des tarifs paroissiaux est aussi la norme pour les prestations funĂ©raires. Au xviie siĂšcle, les prestations simples ou groupĂ©es sont divisĂ©es en trois, quatre ou cinq catĂ©gories. À Saint-Jean-en-GrĂšve en 1670, les parements, qui sont beaux, moyens ou petits, comprennent le prĂȘt du poĂȘle et de l’argenterie c’est-Ă -dire les croix, chandeliers et bĂ©nitiers, ils servent, tant aux maisons qu’à l’autel & autour du corps ». À Saint-SĂ©verin en 1678, l’argenterie est divisĂ©e en cinq catĂ©gories selon le nombre de chandeliers quatre, six, huit, dix ou douze et vaut entre trois et neuf lt. Certaines consommations sont obligatoirement associĂ©es, les fidĂšles ne sont pas tout Ă  fait libres de leurs choix52. Les rĂšglements exemptent les marguilliers et leurs familles comme les bienfaiteurs des paroisses de tout ou partie de ces taxes Ă  Saint-SĂ©verin, en 163753, Ă  Saint-Laurent en 166554, Saint-Eustache en 166955, Ă  Saint-AndrĂ© des Arts en 168756, Ă  Saint-Jacques de la Boucherie en 1688. 57 Les offres forfaitaires associant obligatoirement plusieurs prestations qui ne sont pas toujours dĂ© ... 58 AN, T 1068. 15Plusieurs tendances se dessinent au xviiie siĂšcle l’augmentation des tarifs, le dĂ©groupage » des offres57 et la fin des exemptions. Les prix les plus Ă©levĂ©s augmentent les riches paient plus cher, mais chaque fabrique conserve un tarif de base Ă  peu prĂšs identique, ce qui permet une dĂ©mocratisation de la consommation. Les prestations autrefois groupĂ©es sont dĂ©sormais dissociĂ©es et les tarifs sont plus souvent donnĂ©s pour chaque piĂšce. Les catĂ©gories des tarifs Ă©voluent donc Ă  l’intĂ©rieur d’une mĂȘme paroisse. À Saint-Leu, Ă  partir de 1713, chaque piĂšce d’argenterie est proposĂ©e isolĂ©ment. Saint-Jean-en-GrĂšve fait de mĂȘme en 1716 il n’y a plus trois mais quatre catĂ©gories de parements beaux / second / troisiĂšme et quatriĂšme qui ne comprennent plus l’argenterie, louĂ©e dĂ©sormais Ă©lĂ©ment par Ă©lĂ©ment. Les exemptions ou tarifs prĂ©fĂ©rentiels accordĂ©s aux marguilliers et Ă  leurs familles au xviie siĂšcle disparaissent. Au siĂšcle des LumiĂšres, seul le clergĂ© a encore droit Ă  des faveurs, sinon Ă  des exemptions pour l’enterrement de l’abbĂ© Nicolay, prĂȘtre receveur des convois de Saint-AndrĂ© des Arts dĂ©cĂ©dĂ© le 11 fĂ©vrier 1762, son successeur ne touche de l’exĂ©cuteur testamentaire que 79 lt 5 sols car plusieurs articles sont gratis » les droits du curĂ©, des vicaires et du sacristain, les premiers parements, l’argenterie et la rĂ©munĂ©ration du receveur des convois58. 59 Lottin, A., 1984, p. 304. 60 Rideau, G., 2009, p. 129. 61 Salvadori, P., 1999, p. 144. 16L’offre des fabriques parisiennes se distingue de celle de leurs homologues provinciales qui pratiquent des classes de tarifs jusqu’à la RĂ©volution. À Lille, c’est le Magistrat de la Ville qui fixe les prix appliquĂ©s dans toutes les paroisses, lesquels comprennent quatre classes59. À Sainte-Catherine d’OrlĂ©ans, il y a aussi quatre classes60. À Dijon, la tarification des cloches et de l’inhumation des paroissiens est rĂ©glĂ©e Ă  Notre-Dame et Ă  Saint-Pierre [
], respectivement en 1719 et 1745, en fonction de la qualitĂ© sociale des dĂ©funts, elle comprend trois classes les gens de qualitĂ© gens du parlement ou de la chambre des comptes, trĂ©soriers de France ; les autres officiers, les avocats, les marchands, les mĂ©decins, les bourgeois ; les artisans et les professions populaires »61. 62 Chaunu, P., 1978, p. 356. 63 AN, MC, notaire Boursier, 8 juin 1707 ; XCIX 518, 23 novembre 1753 ; LXXV 727, 9 septembre 1773, tr ... 64 Lebrun, F., 1971, p. 465. 17Les prestations funĂ©raires des paroisses parisiennes sont complĂ©tĂ©es, jusqu’au xviie siĂšcle, par les services des confrĂ©ries modiques ou gratuits et des jurĂ©s crieurs payants. À la fin du rĂšgne de Louis XIV, ces derniers Ă©vincent les confrĂ©ries qui sont cantonnĂ©es dans la cĂ©lĂ©bration de services pour les dĂ©funts. Les jurĂ©s crieurs procurent l’essentiel des fournitures funĂšbres, utilisĂ©es au domicile tentures, estrade, chandeliers, bĂ©nitier, crucifix ainsi qu’à l’église » , mais aussi les vĂȘtements de deuil habits, manteau, chapeau, bas, gants, perruque noire
 [et l’impression et la] diffusion des faire-part »62. Ils sont titulaires d’offices dont la valeur, aprĂšs avoir lĂ©gĂšrement baissĂ© dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, remonte dans les deux dĂ©cennies prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution environ 30 000 lt en 1707, 27 000 lt en 1753, 36 000 lt en 177363. Par comparaison, Ă  Angers, c’est l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral, qui, depuis 1672, a le monopole des pompes funĂšbres », et un tarif fixe le prix des fournitures les tentures, les housses, les manteaux et voiles de deuil » louĂ©s Ă  la journĂ©e64. 65 Sur la survivance de ces pratiques dans la France du dĂ©but du xxe siĂšcle, voir A. Van Gennep, 1998, ... 66 Code de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de Paris, 1786, p. 301-303 extrait des registres des dĂ©libĂ©rations du Bu ... 18La norme sociale veut en effet que, lors des funĂ©railles d’un notable, d’une duchesse ou du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police, des tentures soient tendues Ă  la maison et Ă  l’église. Les personnes prĂ©sentes aux enterrements portent gants et crĂȘpes de deuil qui sont louĂ©s par les familles des dĂ©funts65. Les jurĂ©s crieurs ont thĂ©oriquement le monopole de ces fournitures mortuaires, dans les faits cette exclusivitĂ© est surtout avĂ©rĂ©e pour les tentures, et les familles ont souvent recours Ă  d’autres prestataires. L’impression et le port des billets sont parfois demandĂ©s Ă  des imprimeurs, des fripiers louent des vĂȘtements de deuil, des gantiers livrent des gants. Le marchand Ă©picier cirier fournit le luminaire c’est-Ă -dire la cire des flambeaux qui sont placĂ©s autour du dĂ©funt puis du cercueil Ă  la maison, dans le convoi et Ă  l’église. Des plombiers fabriquent les cercueils de plomb. Le temps des funĂ©railles est aussi celui de l’expression des appartenances corporatives, les communautĂ©s de mĂ©tiers et autres corps auxquels le dĂ©funt appartient louent leur poĂȘle drap mortuaire ou leur argenterie moyennant des sommes entre six Ă  trente lt pour les procureurs au parlement, les marchands de vin et les merciers. Les pauvres prĂ©sents sont rĂ©munĂ©rĂ©s directement par la famille ou bien par l’entremise d’une institution. Les enfants de l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral accompagnent parfois les convois dans les annĂ©es 1780, ceux de la PitiĂ© ne sont plus mandĂ©s que dans dix-neuf paroisses, le rapport pour l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral ne serait que de 16 00 lt par an, les autres [paroisses] prĂ©ferent les enfans de leur charitĂ© »66. Les demandes des dĂ©funts 67 Pour les bourgeois AN, MC, CXII 625, 11 fĂ©vrier 1709, testament de Marie-ThĂ©rĂšse Renou Ă©pouse Jean ... 19Comme on le sait, au xviie siĂšcle, nobles et bourgeois demandent gĂ©nĂ©ralement Ă  ĂȘtre inhumĂ©s dans une Ă©glise prĂšs d’un parent ; au xviiie siĂšcle, les nobles continuent, tandis qu’à cause de la multiplication des caves, les bourgeois cessent de donner des consignes en ce sens. Les vƓux d’inhumation au cimetiĂšre sont ultra minoritaires, mais ils Ă©manent aussi bien de bourgeois que de nobles et ils sont gĂ©nĂ©ralement associĂ©s Ă  une demande d’obsĂšques trĂšs modestes67. 68 Nicolas Cadeau, prĂȘtre du diocĂšse de Paris, veut ĂȘtre enterrĂ© au plus tard Ă  sept heures du matin d ... 69 AN, MC, IX 630, 21 janvier 1728, testament de LĂ©onard I Chauvin, mercier, Ă©chevin, juge-consul. Voi ... 70 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. Autres exemples de refus des tentures sans rejet d’une autre conso ... 71 AN, MC, VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson baron du Ch ... 72 Le testament de Mme de Beauvau ne veut point de tenture, ni mĂȘme de billets d’invitation, exceptĂ© ... 73 Madame de Barally, Ă©pouse d’un conseiller Ă  la grand’chambre, demeurant paroisse Saint-Roch, prĂ©cis ... 74 AN, MC, LXXXVI, 657, testament olographe en date des 4 et 5 janvier 1752, dĂ©posĂ© le 13 juin 1753, M ... 75 Crasset, J., 1684, p. 45. 76 Nouvelle histoire abrĂ©gĂ©e de Port-Royal, tome 4, Paris, 1786, p. 176. 77 Vie du bienheureux François de PĂąris diacre du diocese de Paris, Utrecht, 1743, p. 146. Sur le diac ... 78 Manneville, C. de , 1904, note 2, p. 202. 79 Les marguilliers de Saint-Paul prĂ©sentent ainsi l’enterrement d’un fidĂšle mort sans laisser de bien ... 80 En 1678, c’est un procureur qui meurt impĂ©nitent et qu’on enterre sans sonnerie de cloches, d’oĂč ... 81 Lyon-Caen, N., 2010, p. 424. 82 Journal universel, septembre 1745, p. 549 Ă  propos de l’inhumation de Bertrand Margoet, prĂȘtre et ... 20Le dĂ©sir de funĂ©railles, respectant la simplicitĂ© chrĂ©tienne, est un leitmotiv des testaments du xviiie siĂšcle. Les testateurs ne demandent quasiment jamais l’éviction du jurĂ© crieur68, mais certains prennent la peine de noter les consommations qu’ils refusent. Les objets dont la prĂ©sence est stigmatisĂ©e par les Parisiens comme relevant d’un luxe et d’un orgueil dĂ©placĂ©s sont surtout les tentures. Leur installation cristallise l’essentiel des exigences de modestie de la bonne bourgeoisie Ă  la noblesse. LĂ©onard Chauvin est un grand notable Ă©chevin et juge consul, il dĂ©sire, dans son testament rĂ©digĂ© en 1728, que la tenture soit Ă©pargnĂ©e tout autant que faire se pourra tĂ©moignant mĂȘme led. sr testateur qu’il dĂ©sirerait qu’il n’y en eut aucune »69. La duchesse de Rochechouart, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1752, refuse carrĂ©ment cet ornement70. Les nobles associent parfois au rejet des tentures celui des sonneries71 ou des billets72, ou bien les trois Ă  la fois73. Le refus des cloches et des faire-part Ă©mane surtout de magistrats et de leurs Ă©pouses. Une exception, Marie Anne Breavoyne, ouvriĂšre en linges jansĂ©niste, veuve François Thouin, garçon mercier ancien marchand failli, veut ĂȘtre enterrĂ©e avec les pauvres, sans sonnerie ni billets, au plus bas prix », ni dĂ©pense inutile74. La spĂ©cificitĂ© des testaments des nobles dĂ©vots tient aux consignes sur le luminaire, qu’ils acceptent en petite quantitĂ©, ou bien qu’ils refusent en 1682, Madame Helyot rĂ©clame quatre cierges sur l’Autel » seulement75 ; en 1695, Nicole demande d’ĂȘtre enterrĂ© sans pompe, sans tenture, ni Ă  sa maison ni Ă  l’Église, & conduit sans flambeaux »76 ; le diacre Paris, qui est issu d’une famille de conseillers au parlement de Paris, ordonne d’ĂȘtre enterrĂ© sans tenture, sonnerie ni luminaire »77 dans le cimetiĂšre de Saint-MĂ©dard, ce qui est rĂ©alisĂ© le 3 mai 1727 Ă  dix heures du soir moyennant vingt-cinq lt78. Ce refus rapproche les testateurs des pauvres des convois de charitĂ©79, mais aussi des fidĂšles punis par la hiĂ©rarchie ecclĂ©siastique. Sous Louis XIV, l’absence de sonneries est utilisĂ©e par l’évĂȘque de Beauvais pour sanctionner les fidĂšles qui refusent de communier80. Les jansĂ©nistes morts sans sacrement parce qu’ils n’acceptent pas la bulle Unigenitus sont trĂšs rarement privĂ©s d’une inhumation en terre chrĂ©tienne81 mais ils sont enterrĂ©s dans un coin de cimetiĂšre sans passage par l’église, sans luminaire, sans le son d’aucune cloche, sans encens, sans aucune priĂšre, sans aucun convoi ecclĂ©siastique »82. L’inhumation silencieuse, sans cierge et sans croix ni priĂšre est aussi le mode des funĂ©railles protestantes. 83 AprĂšs une descente des plus complettes de toute la justice, et les formalitĂ©s requises en pareil ... 84 Hardy, 2008, p. 206-207 12 fĂ©vrier 1767 ; 2009, p. 665 18 novembre 1772. 85 Hardy, 2008, p. 549 5 dĂ©cembre 1769, inhumation du conseiller au Parlement Severt il n’ ... 86 Hardy, 2009, p. 665 18 novembre 1772, inhumation de Jacques Pierre de Sorhouet, ancien cons ... 87 L’enterrement [du marĂ©chal d’EstrĂ©es Ă  la paroisse Saint-Sulpice] Ă©tait assez magnifique ; cepend ... 21De façon exceptionnelle, les testateurs indiquent le montant maximal des sommes qui doivent ĂȘtre affectĂ©es Ă  leur enterrement. Selon les milieux, la barre est bien sĂ»r placĂ©e plus ou moins haut, mais ces exemples montrent combien les Parisiens savent le prix et la valeur des obsĂšques. Hardy juge tel convoi fort beau », ou bien pompeux ». Ses remarques tĂ©moignent des compĂ©tences classificatoires des acteurs qui associent mentalement l’inĂ©galitĂ© des conditions au faste plus ou moins grand des pompes funĂšbres. À cette aptitude est logiquement associĂ©e la capacitĂ© de repĂ©rer les anomalies, les paradoxes. Hardy note l’incongruitĂ© des tentures lors des obsĂšques du banquier Bonvalet Desbrosses83, il remarque le dĂ©calage entre les cinq cents billets distribuĂ©s pour annoncer l’enterrement de Mlle La Chalotais, fille du procureur gĂ©nĂ©ral du parlement de Bretagne, et les douze personnes prĂ©sentes Ă  la cĂ©rĂ©monie84. Hardy se plaĂźt tout particuliĂšrement Ă  souligner la maigreur des convois des dĂ©funts hostiles aux jansĂ©nistes85 puis favorables aux rĂ©formes du chancelier Maupeou86, comme si le dĂ©saveu du public parisien le confortait dans ses choix politiques et religieux. Les apprĂ©ciations du duc de Luynes87 laissent penser que ces commentaires sur les cĂ©rĂ©monies funĂ©raires ne sont pas rĂ©servĂ©s Ă  la bourgeoisie. Les choix des familles 88 AN, MC, XXXIX 139, 1e fĂ©vrier 1678, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Catherine Lenormand Ă©pouse Barroy ; X ... 22Les dĂ©penses finalement rĂ©alisĂ©es dĂ©pendent enfin des choix faits par le veuf ou la veuve, l’exĂ©cuteur testamentaire ou les hĂ©ritiers. Les niveaux de consommation sont liĂ©s aux dynamiques Ă©conomiques et sociales des familles. Ils sont pris en tension entre des exigences parfois difficilement compatibles. L’usage voudrait que chacun ait droit Ă  des funĂ©railles conformes Ă  son Ă©tat, Ă  sa condition, Ă  son rang. Mais les alĂ©as des fortunes, enrichissement ou appauvrissement, ont parfois créé un hiatus entre le rang hĂ©ritĂ© et le rang prĂ©sent, les familles en situation de mobilitĂ© sociale ascendante ou descendante doivent choisir entre leur condition passĂ©e et leur condition prĂ©sente. Les parentĂ©s ruinĂ©es peuvent assumer leur honte et vouloir des funĂ©railles modestes et discrĂštes ou bien chercher Ă  effacer un moment les effets du dĂ©classement en payant des funĂ©railles conformes Ă  leur statut hĂ©ritĂ©. Pour les nouveaux riches, le temps des obsĂšques permet Ă©ventuellement de s’identifier Ă  un rang supĂ©rieur en surconsommant. Ainsi, les deux Ă©pouses du marchand mercier Mathurin Barroy sont inhumĂ©es dans l’église Sainte-Opportune, la premiĂšre en 1678, moyennant 377 lt, la seconde en 1686 pour 982 lt88 ; entre temps, Barroy a entamĂ© une carriĂšre de notable en acquĂ©rant une charge de quartinier en 1682 il sera Ă©lu Ă©chevin en 1696. 23La multiplicitĂ© des paramĂštres diversitĂ© du coĂ»t des prestations, Ă©tendue des choix offerts aux familles
 devrait susciter une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des consommations qui seraient incomparables d’une paroisse Ă  une autre. Il n’en est rien, l’étude du corpus des frais funĂ©raires rĂ©vĂšle des rĂ©gularitĂ©s signifiantes. 2. Les pompes funĂšbres 89 Villain, J., 1994, p. 331. PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. Cuvillier, J., 2005, p. 444-446. 24Ce corpus comprend 321 cas, 42 antĂ©rieurs Ă  1726, 279 de 1727 Ă  la RĂ©volution, avec une moyenne de 411 lt la coupure a Ă©tĂ© choisie en fonction de la fixation de la valeur de livre tournois lt en 1726. Ce sont, dans la grande majoritĂ©, les dĂ©penses faites pour l’inhumation de bourgeois, grands et petits. Seuls ont Ă©tĂ© pris en compte les frais d’obsĂšques stricto sensu sont exclus les sommes payĂ©es pour le deuil, l’apposition de scellĂ©s, les messes, les litres funĂ©raires quand les funĂ©railles n’ont pas lieu dans l’église oĂč elles sont apposĂ©es
 Ainsi les obsĂšques de Marie Madeleine Mazade Ă©pouse du marquis de la FerriĂšre, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armes du roi, et auparavant veuve du fermier gĂ©nĂ©ral Grimod de la Reyniere, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1773, inhumĂ©e Ă  Saint-Eustache, sont Ă©valuĂ©es Ă  2 322 lt environ, non compris les messes, la rĂ©munĂ©ration du curĂ© de Clichy pour le service et pour priĂšres pendant trois jours 331 lt et celle d’un peintre pour les litres et armoires posĂ©es en dedans et au dehors de l’église de Clichy » 540 lt. Les chiffres indiquĂ©s dans les travaux sur des ministres ou des familles nobiliaires globalisent souvent les dĂ©penses liĂ©es Ă  la mort, ils ont rarement pu ĂȘtre utilisĂ©s89. Normes du conformisme mortuaire » Jean Nicolas90 90 Nicolas, J., 2003, p. 308. Tableau 1. RĂ©partition des dĂ©penses d’obsĂšques, 1671-1789 91 AN, MC, CXII 625, 10 juin 1709, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Claude Chapron, maĂźtre doreur sur mĂ©taux. 25Avant 1726, les quarante-deux cas s’échelonnent de 45 Ă  1 312 lt, avec une moyenne d’environ 520 lt. Les frais funĂ©raires les plus modiques montent Ă  45-48 lt pour l’inhumation de deux artisans en 1709 un maĂźtre doreur sur mĂ©taux et l’épouse d’un maĂźtre boursier. Dans le premier cas, la veuve de l’artisan a Ă©tĂ© obligĂ©e de vendre quelques objets pour payer les frais d’enterrement, soit 28 lt Ă  la paroisse, 5 lt au jurĂ© crieur, 56 sols Ă  l’imprimeur pour impression des billets, 36 sols au clerc de la communautĂ© des doreurs pour le port desd. billets », et 7 lt 10 sols pour la biĂšre, fourniture de poĂȘle et le fossoyeur91. 92 Rideau, G., 2009, p. 123. 26AprĂšs 1727, la documentation, plus fournie 279 cas avec une moyenne d’environ 394,5 lt permet d’approfondir l’étude. La grille est beaucoup plus Ă©tirĂ©e que dans la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente puiqu’elle s’échelonne de 12 Ă  prĂšs de 2 400 lt. Par comparaison, Ă  OrlĂ©ans, ville dĂ©pourvue de cour souveraine, l’échelle des frais funĂ©raires est plus restreinte les dĂ©penses des nobles, 250 lt et plus, se distinguent de celles des autres Ă©lites, de 150 Ă  230 lt, des marchands, entre 50 et 150 lt, enfin des milieux populaires, au-dessous de 50 lt92. 27Revenons Ă  Paris. De 1727 Ă  la RĂ©volution, la moyenne des frais est infĂ©rieure d’environ 120 lt Ă  celle de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, mais Ă  l’intĂ©rieur de la pĂ©riode, on note une reprise des dĂ©penses Ă  la fin du siĂšcle le montant moyen des obsĂšques est de 363,7 lt de 1727 Ă  1769 217 cas, puis de 503,8 lt de 1770 Ă  1789 62 cas. On retrouve ici la chronologie esquissĂ©e Ă  partir des prix des offices des jurĂ©s crieurs. 93 Roche, D., 1981. 28Les frais modestes sont beaucoup plus nombreux qu’à la fin du rĂšgne de Louis XIV et au dĂ©but du rĂšgne de Louis XV. Deux raisons expliquent sans doute ce fait. La premiĂšre tient sans doute Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs, seuls documents utiles pour l’étude des milieux populaires93 les comptes d’exĂ©cution testamentaire et les partages sont exceptionnels pour ces catĂ©gories au xviiie siĂšcle, les notaires notent plus souvent les dettes passives Ă  la fin des inventaires. Seconde raison le dĂ©groupage des offres et le maintien des tarifs planchers des fabriques rendent les prestations accessibles Ă  un public qui Ă©tait probablement exclu des obsĂšques paroissiales payantes. Avant 1726, il fallait compter un minimum de 50 lt pour ne pas avoir un convoi de charitĂ©, au xviiie siĂšcle, une petite dizaine de livres suffit. De fait, les enterrements les moins coĂ»teux – de la pĂ©riode et du corpus – reviennent Ă  douze-treize lt et ils datent de 1753, 1754 2, 1763 et 1765, sommes payĂ©es pour enterrer deux gagne-deniers, les Ă©pouses d’un homme sans qualitĂ©, d’un marchand mercier ruinĂ© et d’un cocher. Tableau 2. DĂ©penses d’obsĂšques par groupe social ou professionnel, 1671-1789 94 Lyon-Caen, N., 2010. 29Plus du quart des inhumations coĂ»tent entre 100 et 300 lt. Au-dessous de 200 lt, il n’y a pas d’obsĂšques de procureur, de noble ou de personne issue d’une famille de bonne bourgeoisie. Les funĂ©railles de l’épouse de Thomas-François Ruel, mercier ruinĂ© qui est devenu garde-magasin, valent prĂšs de 265 lt, mais Ruel est un neveu des riches merciers Boicervoise94. 95 AN, MC, X 728. 30Les enterrements des artisans se situent dans une large fourchette de 38 Ă  719 lt, avec une moyenne d’environ 200 lt. Si l’on considĂšre comme une exception les 38 lt dĂ©pensĂ©s pour l’enterrement de l’épouse d’un tailleur d’habits en 1757, le minimum est Ă  45-48 lt avant comme aprĂšs 1727. Le maximum se situe autour de 300 lt jusqu’en 1769. Jean-Jacques Fromont, maĂźtre tourneur, demande en 1783 Ă  ĂȘtre enterrĂ© dans l’église de la paroisse sur laquelle il dĂ©cĂ©dera et prĂ©cise qu’il soit employĂ© pour les frais de mon enterrement jusqu’à concurrence de 240 lt »95. 96 AN, MC, LXIV 457, 31 mars 1780, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre Antoine Rueff, bourgeois de Pari ... 97 Garden, M., 2008, p. 110. 31Trois cents lt est un seuil au-delĂ  duquel les petits bourgeois s’identifient Ă  la bonne bourgeoisie. Les artisans dont les funĂ©railles dĂ©passent cette somme ont Ă©tĂ© les fournisseurs d’aristocrates vĂȘtement, sellerie, ils sont retirĂ©s des affaires, ils jouissent de nombreuses rentes, et ils meurent dans les deux derniĂšres dĂ©cennies de l’Ancien RĂ©gime. Pierre Antoine Rueff, ancien maĂźtre tailleur, se prĂ©sente comme bourgeois de Paris » il a mariĂ© une de ses filles avec un mercier, l’autre avec un petit noble, il est inhumĂ© en 1780 moyennant 719 lt96. L’enrichissement de l’élite artisanale parisienne induit une vĂ©ritable ascension sociale, alors qu’à Lyon, les fortunes des maĂźtres ouvriers restent mĂ©diocres97. Le temps des funĂ©railles permet aux hĂ©ritiers des artisans enrichis de conforter leur intĂ©gration dans leur nouveau groupe social. 98 AN, Y 13119, octobre 1767, scellĂ©s aprĂšs le dĂ©cĂšs d’Edmond-Jean Georget, marchand Ă©picier oĂč est c ... 32Les dĂ©penses faites par les marchands non notables sont en moyenne de 400 lt, c’est-Ă -dire qu’elles sont deux fois plus coĂ»teuses que celles des artisans. Le bon marchand Ă©picier de la paroisse Saint-Eustache rĂ©clamant en 1767 que ses obsĂšques ne coĂ»tent pas plus de 500 lt98 veut des funĂ©railles honorables pour son rang, mais sans excĂšs. Avant la dĂ©cennie 1770, le maximum de ce groupe est Ă  900 lt sauf un cas. Dans les vingt annĂ©es prĂ©cĂ©dant 1789, on retrouve l’inflation dĂ©jĂ  observĂ©e dans le milieu des artisans quatre des six cotes les plus importantes, entre 900 et 1 300 lt, datent de cette pĂ©riode, les obsĂšques de la belle-mĂšre du manufacturier RĂ©veillon en font partie voir ci-dessous. 99 AN, CVII 304, 16 septembre 1708, testament de Marie Chauvin veuve Pierre Presty, marchand mercier, ... 100 AN, MC, XLI 454, 26 juillet 1736, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs d’Etienne Laurent, marchand mercier, Ă©chev ... 33Les dĂ©penses des notables – ou bourgeoisie politique – et des nobles ne prĂ©sentent pas cette augmentation tardive qui semble propre aux petits et moyens bourgeois, Ă  la bourgeoisie Ă©conomique, Ă  la bourgeoisie montante aurait-on dit dans les annĂ©es 1970. Les familles des notables trente et un cas consacrent des sommes entre 300 lt et 1 810 lt Ă  l’inhumation des leurs la moyenne est Ă  750 lt. Les 400 lt que la veuve d’un notable affecte Ă  son enterrement en 1708 y compris les frais de messes ne sont pas un choix de dĂ©votion radical, un total dĂ©tachement des valeurs terrestres, mais l’expression du dĂ©sir d’avoir un enterrement conforme au minimum tolĂ©rable pour une personne de son rang99. En 1736, la fille unique d’Étienne Laurent, conseiller de ville et Ă©chevin, dĂ©bourse 888 lt pour le convoi de son pĂšre100. 101 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong ; LXXII ... 102 Hardy, 2009, p. 513 il n’est composĂ© que de » cinquante pauvres, environ cinquante valets ... 103 Croq, L., Paris, 2010. 34Les convois des banquiers, financiers, notaires, payeurs des rentes et autres secrĂ©taires du roi reviennent en moyenne Ă  prĂšs de 1 000 lt environ. Ce montant est infĂ©rieur de 200 lt Ă  celui des frais dĂ©pensĂ©s par les nobles de robe et d’épĂ©e. Dans notre corpus, les funĂ©railles de ces derniers -maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes, conseiller au parlement, conseillers d’État, comtes et comtesses, duc et duchesses
– s’échelonnent en effet de 200 Ă  prĂšs de 2 400 lt, avec une moyenne d’environ 1 200 lt et une mĂ©diane autour de 1 100-1 200 lt cinq cas de 1712 Ă  1758 valable pour la haute robe conseillers d’État comme pour la bonne noblesse d’épĂ©e Charles de SĂ©vignĂ©, un comte et une comtesse. L’étroitesse de l’échantillon ne permet pas d’affiner beaucoup l’analyse. Le dimorphisme entre la robe ordinaire et l’épĂ©e est tout mĂȘme frappant. Les magistrats des cours souveraines se singularisent par la modestie relative de leurs dĂ©penses 667 lt en moyenne, c’est-Ă -dire un niveau infĂ©rieur Ă  celui des financiers, le maximum Ă©tant atteint par les enterrements de deux maĂźtres ordinaires Ă  la chambre des comptes revenant chacun Ă  environ 1 300 lt en 1755 et 1783101. La haute robe du conseil d’État les imitent parfois Hardy remarque ainsi la modestie relative du convoi de Bignon, prĂ©vĂŽt des marchands, inhumĂ© le 9 mars 1772 Ă  Saint-Eustache102. La modĂ©ration des consommations funĂ©raires des gens de robe fait Ă©cho Ă  celle des habitants du quartier du Marais, espace oĂč les officiers de justice sont nombreux tout au long du xviiie siĂšcle103. 104 Cabantous, A., 2009, p. 124-125. 105 Le mĂȘme jour dans la matinĂ©e est inhumĂ© en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse par un convoi qu ... 35Les nobles d’épĂ©e dĂ©pensent beaucoup plus en moyenne 1 473,5 lt. Les dĂ©penses de luminaire sont Ă©gales ou supĂ©rieures aux frais de paroisse, certains de leurs enterrements sont probablement organisĂ©s la nuit, comme celui du duc de Luynes, inhumĂ© Ă  Saint-Sulpice Ă  neuf heures du soir le 8 octobre 1771 aprĂšs que le cortĂšge aux flambeaux eut empruntĂ© » plusieurs rues104. Les sommes les plus importantes sont atteintes par trois enterrements de la seconde moitiĂ© du siĂšcle qui ont coĂ»tĂ© environ 2 300 lt ceux du duc de ChĂątillon en 1754, de la comtesse d’Argenson en 1764, et de la marquise de la FerriĂšre en 1773. À l’inverse, c’est dans ce milieu que le rejet des pompes funĂšbres prend les formes les plus extrĂȘmes105. 106 AriĂšs, P., 1977, p. 476-479. 36Ces donnĂ©es soulignent aussi la radicalitĂ© de la rĂ©forme des sĂ©pultures proposĂ©e par le parlement en 1763. Celui-ci voulait rĂ©server l’inhumation dans les Ă©glises au paiement d’un droit de 2 000 lt, auquel se serait ajoutĂ© le prix du service, du monument, ce qui aurait fait monter les frais d’obsĂšques Ă  environ 3 000 lt106. Les marguilliers affirmant, qu’à ce prix lĂ , les fabriques n’auraient qu’un seul client par an, exagĂ©raient Ă  peine. Choix familiaux, choix personnels la bourgeoisie et la famille, la noblesse et l’individu 107 AN, MC, LXXXV 527, 18 mars 1751, notoriĂ©tĂ© le 6 mars 1724, Marie-Anne Accart Ă©pouse François ClĂ©me ... 108 AN, MC, XXXIX 407, 8 fĂ©vrier 1751, partage de la succession d’Antoine Broal, bourgeois de Paris le ... 109 AN, MC, CXII 724, 30 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 19 novembre 1760, Marie ThĂ©rĂšse Jacquesson veuve Marce ... 110 Hardy, 2009, p. 111. 111 AN, MC, XXXVIII 243, 3 juin 1728, partage de la succession de Jean I Chapus. 112 AN, MC, CXII 724, 13 janvier 1761, compte d’exĂ©cution testamentaire de Guillaume Charles Baudin, an ... 113 Lyon-Caen, N., 2010, p. 268. 37Les frais d’obsĂšques respectent, selon les milieux, plutĂŽt les vƓux des dĂ©funts ou bien ceux des familles. Dans la bourgeoisie, les inhumations au cimetiĂšre sont rares, mĂȘme si on en trouve des exemples107. Elles concernent bien souvent des enfants108, d’anciens faillis109 ou bien des parents de faillis Mme Billiard, Ă©pouse du cy devant caissier de la ferme gĂ©nĂ©rale des postes », qui est emprisonnĂ© pour une banqueroute frauduleuse, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Jacques du Haut Pas le 14 fĂ©vrier 1771110. Encore un enterrement au cimetiĂšre n’est-il pas forcĂ©ment modeste. Jean Chapus, marchand et maĂźtre tailleur d’habits, est enterrĂ© en 1728 dans le cimetiĂšre de Saint-Laurent conformĂ©ment Ă  son testament, mais ses obsĂšques coĂ»tent 383 lt111. L’ancien notaire jansĂ©niste, Guillaume Charles Baudin, est inhumĂ© en 1756 dans le cimetiĂšre de sa paroisse moyennant 352 lt112. La compensation symbolique par le faste des obsĂšques ne suffit pas toujours, les hĂ©ritiers refusent parfois que le corps de leur parent finisse dans la nĂ©cropole commune de la paroisse. Le commissaire Louis Pierre Regnard voulait ĂȘtre inhumĂ© dans le cimetiĂšre de Saint-SĂ©verin prĂšs de ses oncles Fromageau, le placard imprimĂ© aprĂšs son dĂ©cĂšs Ă  la demande de son fils qui est conseiller au ChĂątelet petit noble de robe, montre qu’il a Ă©tĂ© enterrĂ© dans l’église de Saint-SĂ©verin le 4 mars 1755. En 1771, les obsĂšques du juge-consul jansĂ©niste, Charles Brochant, qui avait requis la plus grande simplicitĂ© et modestie chrĂ©tienne », interdit les tentures et toute grande sorte de pompe funĂšbre », reviennent Ă  plus de 726 lt113. Dernier exemple, Anne Milleret, veuve d’un marchand mercier qui a fait faillite, et par ailleurs belle-mĂšre du manufacturier RĂ©veillon, rĂ©dige son testament en 1780 Je dĂ©sire ĂȘtre enterrĂ©e simplement aimant mieux que l’on assiste quelques pauvres avec la dĂ©pense que l’on ferait et que l’on fait assez souvent dans ce cas... ». 114 AN, MC, X 728, 5 mai 1783, dĂ©pĂŽt du testament olographe d’Anne Milleret, ci devant marchande de sal ... 115 AN, MC, X 576, 20 juin 1764, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Reveillon, bourgeois de Paris. 38Mme Maroy dĂ©cĂšde en 1783. À la fin de son inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs, RĂ©veillon prĂ©cise qu’il a payĂ© les frais funĂ©raires de la dĂ©funte Ă  Saint-Eustache, soit 927 lt 16 sols114. Ce montant, digne d’un Ă©chevin, peut ĂȘtre comparĂ© aux 62 lt 10 sols payĂ©es en 1764 par RĂ©veillon pour faire inhumer son pĂšre, bourgeois de Paris » ancien domestique, au cimetiĂšre des Saints-Innocents115. RĂ©veillon, qui n’était, au moment de son mariage avec Mlle Maroy, qu’un gendre de circonstance, s’est beaucoup enrichi entre 1764 et 1783, il tient Ă  enterrer dignement sa belle-mĂšre tout autant qu’à manifester le rang qu’il a acquis Ă  titre personnel dans la sociĂ©tĂ©. Cette hypothĂšse d’une appropriation du temps de la mort par les familles bourgeoises au dĂ©triment des choix personnels des individus, religieux ou philosophiques, est confortĂ©e par l’attitude de Diderot lui-mĂȘme qui affirme 116 Darnton, R., 1986, p. 214. que lorsqu’il viendrait au dernier moment de sa vie, il se confesserait comme les autres et qu’il recevrait ce qu’on appelle Dieu, qu’il ne le fera point par devoir, mais par rapport Ă  sa famille de crainte qu’on ne leur reproche qu’il est mort sans religion ».116 117 Marcel, L., p. 221 d’aprĂšs les MĂ©moires de Bachaumont et la Correspondance de Grimm. 39Diderot dĂ©cĂ©dera sans avoir manifestement reçu les derniers sacrements, mais il sera inhumĂ© dans l’église Saint-Roch le 1er aoĂ»t 1784 son gendre, M. de Vandeul, aurait amadouĂ© le clergĂ© en demandant le grand convoi » d’un montant de 1 500 Ă  1 800 lt117. La somme paraĂźt bien exagĂ©rĂ©e, mais l’enterrement a trĂšs probablement Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©. 118 Marraud, M., 2009, chapitre 11. 119 AN, MC, LXXXVII 1010, 6 novembre 1751, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire de Jean-Baptiste Le Tourneur, c ... 120 Pourtant l’avocat Marais doutait que les vƓux de la dĂ©funte fussent respectĂ©s. 
Mme la chanceliĂšr ... 121 AN, MC, CXV 874, 20 septembre 1773, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire. 122 Lyon-Caen, N., 2010, p. 64, 210, 361 et 407. 123 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 124 Hardy, 2009, p. 600. 125 Hardy, Ă  paraĂźtre. 126 Mayer de, M., 1789, p. 181. 127 Pillorget, S., 1978, p. 67. Hardy, Ă  paraĂźtre 4 janvier 1787. 40Dans la noblesse, les vƓux des testateurs sont plus souvent respectĂ©s, les droits des individus priment ceux de la famille ; on trouve ici confirmation d’un des acquis des recherches de Mathieu Marraud118. Les chroniqueurs et les prĂȘtres chargĂ©s des registres paroissiaux notent souvent que le lieu de sĂ©pulture et les modalitĂ©s de l’inhumation d’un dĂ©funt respectent ses derniĂšres volontĂ©s. Jean-Baptiste Le Tourneur, intendant du commerce, a ainsi Ă©tĂ© inhumĂ© dans l’église de Saint-Nicolas des Champs le 25 janvier 1751 vis Ă  vis la chapelle de la Vierge de cette paroisse sepulture de sa famille comme il l’a demandĂ© par son testament »119. Les souhaits atypiques sont gĂ©nĂ©ralement pris en compte dĂšs le dĂ©but du rĂšgne de Louis XV. L’attrait pour le cimetiĂšre est avant tout le fait de dĂ©vots. Alexandre Mandat, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes, ĂągĂ© de soixante-seize ans, est inhumĂ© en fĂ©vrier 1718 dans le cimetiere de la paroisse Saint Gervais, comme il l’avoit ordonnĂ© » ; son Ă©pouse, Catherine-Antoinette Herinx l’y rejoint en fĂ©vrier 1728 ; ils rejoignent ainsi leur sƓur et belle-sƓur, Madame Heliot Marie Herinx Ă©pouse HĂ©liot, conseiller en la cour des aides, dĂ©vote morte en 1681. Anne Françoise LefĂšvre d’Ormesson, Ă©pouse du chancelier d’Aguesseau, dĂ©jĂ  citĂ©e, est inhumĂ©e le 3 dĂ©cembre 1735 dans le cimetiĂšre de la paroisse d’Auteuil suivant sa derniĂšre volontĂ© »120, son Ă©poux l’y rejoint en 1751 ; les d’Aguesseau faisaient partie de la mouvance jansĂ©niste. Dans les vingt annĂ©es prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution, les exemples se multiplient. On retrouve les choix de dĂ©votion de la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle. Le 7 aoĂ»t 1773, Marie AgnĂšs Denyert veuve Charles François Henri de Revol, prĂ©sident au parlement de Paris, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Jacques-du-Haut-Pas121, elle est connue comme jansĂ©niste122. En 1781, la duchesse de Chaulnes est inhumĂ©e dans l’église Saint-Sulpice avec un convoi de 80 lt123. S’y ajoutent les familles accablĂ©es par les rĂ©formes institutionnelles du chancellier Maupeou. En juillet 1773, l’ancien chancelier Lamoignon est enterrĂ© dans le caveau familial de l’église de Saint-Leu Saint-Gilles sans tenture en aucun endroit, sans invitation quelconque ; et l’on ne place pas mĂȘme au lieu de sa sĂ©pulture ce qui s’appelle vulgairement litre, c’est Ă  dire les quatre lĂ©s d’étoffe noire garnis de trois bandes de velours et d’armoiries, qu’on est dans l’usage d’y laisser pendant un an »124. Le 6 avril 1775, Ă  7 heures du matin, RenĂ©-Charles de Maupeou pĂšre, ancien Premier prĂ©sident du Parlement de Paris et pĂšre du chancelier Maupeou si honni par l’opinion publique, est inhumĂ© sans pompe et sans sonnerie dans le cimetiĂšre de l’église de Saint-Sulpice, sa paroisse, auprĂšs de la porte dudit cimetiĂšre, conformĂ©ment Ă  ce qu’il avoit ordonnĂ© par son testament »125. On ignore en revanche les motivations de Vergennes dont le corps est dĂ©posĂ© dans le cimetiĂšre [Ă  Versailles], ainsi qu’il l’avoit ordonnĂ© » en 1784126. Une exception Ă  cette tendance au respect des vƓux des dĂ©funts dans son testament olographe rĂ©digĂ© en 1785, l’ancien lieutenant gĂ©nĂ©ral de police Feydeau de Marville demandait Ă  ĂȘtre enterrĂ© dans le cimetiĂšre de la paroisse, il est inhumĂ© le 3 janvier 1787 dans l’église de sa paroisse, Saint-Sulpice127. ModalitĂ©s du paiement des frais d’obsĂšques mort Ă  crĂ©dit 41Les conditions rĂ©elles du paiement des frais d’enterrement peuvent ĂȘtre prĂ©cisĂ©es. Tableau 3. Paiement des frais d’obsĂšques Nb de cas Frais funĂ©raires dus au moment de l’inventaire Frais funĂ©rairesdĂ©jĂ  payĂ©s dont les frais funĂ©raires payĂ©s avec argent empruntĂ© 1709-1750 20 9 11 0 1751-1785 30 6 24 8 1709-1785 50 15 35 8 Tableau 4. DĂ©lais entre le dĂ©cĂšs ou l’enterrement et le paiement des frais de la paroisse hors frais non payĂ©s Nb de cas DĂ©lai dĂ©cĂšs-paiement 1709-1750 11 10,5 jours 1751-1785 15 4,5 jours 1709-1785 26 7 jours 42Les dĂ©penses d’obsĂšques sont prĂ©levĂ©es sur la succession du dĂ©funt. Dans la pratique, le conjoint survivant ou un des hĂ©ritiers avance les frais, puis, lors du partage ou de la liquidation de la succession, il ou elle se fait rembourser. Pendant la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, les sommes payĂ©es sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©clarĂ©es oralement et globalement ; ensuite, la preuve devient de plus en souvent Ă©crite, le notaire ou le commissaire au ChĂątelet note plus ou moins succinctement le contenu des quittances. 128 Carpentier de Marigny, J., 1673. 129 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, note 4, p. 214. 43Les prix payĂ©s par les familles sont parfois nĂ©gociĂ©s et infĂ©rieurs aux mĂ©moires prĂ©sentĂ©s par les prestataires de service. La satire des marguilliers de Saint-Paul publiĂ©e en 1673 prĂ©sente un noble qui nĂ©gocie avec les marguilliers la facture de la paroisse qui monte Ă  2 000 lt128. Des annĂ©es 1690 au milieu du xviiie siĂšcle, seuls les jurĂ©s crieurs et les marchands Ă©piciers de cire accordent des rabais, jamais les paroisses. En 1697, le mĂ©moire du jurĂ© crieur qui a fourni les tentures de deuil pour l’enterrement de Nicolas FuretiĂšre est rĂ©duit de 110 lt 8 sols Ă  96 lt. En 1713, celui qui est prĂ©sentĂ© pour l’enterrement de Charles de SĂ©vignĂ© est diminuĂ© de 582 lt 9 sols 6 deniers Ă  504 lt, et la facture du luminaire passe de 312 lt Ă  282 lt 15 sols129. En 1740 encore, la cire dĂ©pensĂ©e pour l’enterrement de Mme de Courson monte Ă  345 lt 19 sols, somme infĂ©rieure au mĂ©moire initial. Nous n’avons trouvĂ© aucun exemple de rĂ©duction Ă  partir du milieu du xviiie siĂšcle, signe que la pratique s’est perdue et que les prix ne sont sans doute plus nĂ©gociables. En revanche, l’avocat jansĂ©niste Adrien Le Paige dĂ©nonce les pratiques malhonnĂȘtes des marguilliers de Saint-Germain l’Auxerrois qui surfacturent leurs prestations 130 BnF, 4-Z Le Senne 1023, 6 B microfilm 9141, MĂ©moire Ă  Monseigneur procureur gĂ©nĂ©ral, sur les ex ... ainsi, les convois affichĂ©s autrefois de 12, on les affiche Ă  prĂ©sent convois du chƓur et il y a 18 Ă  20 personnes au convoi affichĂ© de 24 ; on fait payer pour 28 personnes quand la sĂ©pulture est au cimetiĂšre, et pour 30 quand elle est Ă  l’église. Les convois affichĂ©s de 30 sont payĂ©s pour 36 et ceux de 40 pour 46. La raison de cette exaction intolĂ©rable est la manie des marguilliers de st Germain d’avoir de la musique et le chant en fleurtis et Ă  contrepoint, qui est chant musical, aprĂšs que toutes les offices, mĂȘme les jours ouvrables, et d’avoir pour cet effet dix chantres dont 4 basses, 2 semainiers, 4 musiciens et 2 serpents. Comme la fabrique n’a pas assez de revenus pour suffire Ă  cette cohorte de musiciens, on a imaginĂ© de mettre une taxe sur les paroissiens. »130 44Ce tĂ©moignage, unique, peut difficilement ĂȘtre exploitĂ©. 131 Sur le crĂ©dit Ă  Paris G. Postel-Vinay & Rosenthal, 2001 ; Coquery, N., 2011. 132 Mercier, 1994, tome 1, Les convois, ch. 255, p. 647. 133 Point de testament sans une fondation de messes [
] et les prĂȘtres auraient refusĂ© la sĂ©pulture’ ... 45On sait par ailleurs qu’une partie des familles paient l’enterrement de leurs parents Ă  crĂ©dit. De 1709 Ă  1785, dans cinquante cas, nous avons pu comparer la date du dĂ©cĂšs ou de l’enterrement avec la date de paiement des diffĂ©rentes factures. Cela permet de faire une brĂšve Ă©tude de la pratique du crĂ©dit dans ce contexte trĂšs particulier131. De 1709 Ă  la fin des annĂ©es 1740, dans un cas sur deux, les frais funĂ©raires ne sont pas encore payĂ©s au moment de l’inventaire, ou bien ils ne le sont pas intĂ©gralement neuf cas sur vingt. En 1751, pour la premiĂšre fois, une veuve dĂ©clare qu’elle a empruntĂ© l’argent des frais funĂ©raires, n’ayant aucun denier comptant. De 1751 Ă  1785, les frais funĂ©raires restent dus une fois sur cinq six cas sur trente, les prestataires des services funĂ©raires font moins souvent crĂ©dit que pendant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, ils poussent les familles Ă  emprunter auprĂšs de leurs proches parents, amis, ou voisins. Cette pression Ă©mane en particulier des paroisses, les dĂ©lais de paiement de leurs factures se rĂ©duisent en moyenne, ils passent de dix jours et demi Ă  quatre jours et demi. Mais paroisses et jurĂ©s crieurs font encore crĂ©dit attendu que dans six inventaires, les frais funĂ©raires sont dĂ»s. En conclusion, la moitiĂ© des familles paie les frais funĂ©raires avec leur fortune dans un dĂ©lai de quelques jours Ă  quelques semaines. Pour l’autre moitiĂ©, le paiement se fait Ă  crĂ©dit. Dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, paroisses, ciriers et jurĂ©s crieurs acceptent que leurs factures soient payĂ©es tardivement. À partir de 1750, ils pressent les hĂ©ritiers d’emprunter les sommes nĂ©cessaires auprĂšs de leurs proches mais acceptent tout de mĂȘme de faire crĂ©dit Ă  ceux qui ne peuvent trouver des prĂȘteurs et qui ont une dette infĂ©rieure Ă  cent lt. Ce constat souligne encore une fois le manque de fiabilitĂ© des affirmations du chroniqueur Louis-SĂ©bastien Mercier qui proclamait On paie toujours d’avance Ă  l’église le convoi, le service & l’enterrement »132. En matiĂšre religieuse, Mercier est prompt Ă  rĂ©pandre des rumeurs qui ne sont pas fondĂ©es133 mais qui alimentent l’anticlĂ©ricalisme. Une consommation peu coĂ»teuse, mais symbolique, les billets d’enterrement 134 Chaunu, P., 1978, p. 353-354. 46Les familles bourgeoises et nobles annoncent trĂšs souvent les dĂ©cĂšs de leurs parents par des faire-part imprimĂ©s entre cinquante et mille exemplaires. Au milieu du xviiie siĂšcle, l’imprimeur Gonichon Ă©tablit le nombre moyen de billets imprimĂ©s par dĂ©funt Ă  cinq cents134. 135 Gros, G., 1993. PrĂ©aud, M., 2002. Lebrun, F., 1971, p. 478-479. 136 Messieurs & dames s’y trouveront, s’il leur plaĂźt. » AN, MC, XXX 221, chemise de juillet 1719, fa ... 137 Makarova, A., 2006, p. 115. 47Ces documents sont apparus au xviie siĂšcle Ă  Paris avant d’ĂȘtre diffusĂ©s en province135. Ils invitent Ă  l’enterrement tantĂŽt les hommes, tantĂŽt les hommes et les femmes136, ils sont remis en main propre aux parents et amis du dĂ©funt ou bien ils sont placardĂ©s ; les avis publiĂ©s dans la presse dans les Affiches Ă  partir de 1745, et dans le Journal de Paris Ă  partir de 1777137 ne s’y substituent pas, ils annoncent seulement les dĂ©cĂšs car ils sont publiĂ©s quelques jours Ă  quelques semaines aprĂšs les obsĂšques. Les formules des billets prĂ©sentent un dĂ©funt qui est dĂ©cĂ©dĂ© dans sa maison » il y a quelques variantes, il est dĂ©cĂ©dĂ© dans la maison de son pĂšre, ou de son fils et qui sera inhumĂ© en l’église de ... sa paroisse ». 138 En 1697, Claude Le Peletier prĂ©cise il veut que sur son billet d’enterrement on puisse lire Doy ... 139 Registre des dĂ©libĂ©rations et ordonnances des marchands merciers de Paris, 1878, p. 220-224 critiq ... 140 Sur le billet de Jean Antoine de Mesmes, premier prĂ©sident du Parlement de Paris, en aoĂ»t 1723 Ma ... 48La titulature du dĂ©funt qui est inscrite sur le billet est plus longue que celle qu’il dĂ©clarait habituellement Ă  son notaire, elle reprend l’ensemble des charges qu’il a exercĂ©es dans les institutions laĂŻques jurĂ© ou garde de son corps, consul ou juge consul au tribunal de commerce et religieuses commissaire des pauvres ou marguillier de sa paroisse, administrateur de confrĂ©rie, ou porteur de la chĂąsse de Sainte-GeneviĂšve. Certaines personnes ĂągĂ©es donnent des consignes sur les titres qu’elles souhaitent y voir figurer138. La rĂ©sonance sociale des billets d’enterrement est forte dans tous les milieux, mais moins dans la bourgeoisie139 que dans la haute noblesse. Les magnifiques qualitĂ©s » et titres ridicules » des dĂ©funts suscitent l’ironie des chroniqueurs tout au long du xviiie siĂšcle140. 141 En 1714, l’épouse d’un marchand de vin de la paroisse Saint-Paul est enterrĂ©e moyennant 51 lt 10 so ... 49Le prix unitaire des billets diminue d’environ 2 sols Ă  1 sol 4 deniers l’unitĂ©, sa consommation se diffuse dans la sociĂ©tĂ©. Jusqu’à la fin du rĂšgne de Louis XIV, les enterrements avec des billets sont tous supĂ©rieurs Ă  350 lt en tout cas dans notre corpus141 À partir de 1725, le seuil infĂ©rieur est abaissĂ© Ă  une centaine de livres. La dĂ©mocratisation des billets s’accentue encore dans les annĂ©es 1750, ils apparaissent dans des enterrements coĂ»tant entre 80 et 100 lt. Les bourgeois de Paris » et les artisans sont les principaux bĂ©nĂ©ficiaires de cette Ă©volution. Tableau 5. Faire-part de dĂ©cĂšs 142 Cent cinquante grands billets de faire-part ont Ă©tĂ© imprimĂ©s et envoyĂ©s aux grands de ce monde » ... 143 Bourgeois de Boynes, 2008, p. 238. 144 Les hĂ©ritiers de M. Goislard, pour Ă©viter les contestations qu’auroit occasionnĂ© Ă  Paris son titr ... 145 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 fĂ©vrier 1775 » on apprend aussi que messire de Beze de Lys, conseill ... 146 Sur la recherche par les Ă©lites de l’entre-soi lors des mariages dĂšs le xviie siĂšcle, voir D. Turre ... 50Les nobles refusent de se livrer Ă  une surenchĂšre quantitative avec la bourgeoisie en multipliant le nombre des billets. Ils se singularisent en faisant imprimer leurs faire-part sur de grandes feuilles142, ou bien sur du beau papier.. Ils ne renoncent pas aux funĂ©railles publiques, mais ils prĂ©fĂšrent un public de qualitĂ© plutĂŽt que nombreux. Les magistrats, fidĂšles Ă  leur Ă©thique de dĂ©cence, font parfois distribuer des billets manuscrits. C’est ainsi qu’est annoncĂ© l’enterrement de Pierre Poulletier, conseiller d’État ordinaire depuis 1747, dĂ©cĂ©dĂ© le 9 aoĂ»t 1765, inhumĂ© discrĂštement Ă  Saint-Paul avec pour toute assistance, deux conseillers d’État143. En 1772, c’est par des billets Ă  la main » que le dĂ©cĂšs d’Anne Jean Baptiste Goislard de BaillĂ© 1709-1772, cy devant conseiller au parlement, est annoncĂ© Ă  ses anciens collĂšgues144. AprĂšs la disgrĂące de Maupeou, les anciens parlementaires qui avaient acceptĂ© la liquidation de leur office prĂ©fĂšrent mĂȘme renoncer aux billets145. Le public invitĂ© aux enterrements est restreint, les cĂ©rĂ©monies tendent Ă  devenir strictement privĂ©es146. Sous-consommer, surconsommer 51Dans une sociĂ©tĂ© oĂč la mobilitĂ© sociale s’accentue, le luxe plus ou moins grand des funĂ©railles est une des formalisations du rang auquel les individus s’identifient. La bourgeoisie partage avec la noblesse un mĂȘme sentiment de l’honneur, elle est cependant plus conformiste car elle attache une grande importance Ă  l’expression mĂȘme Ă©phĂ©mĂšre de sa dignitĂ©. La noblesse s’affranchit de ce modĂšle en reconnaissant aux mourants le droit de choisir leur lieu et leur mode d’inhumation ; la robe va parfois plus loin en renonçant au faste et Ă  la publicitĂ© des funĂ©railles. 3. Le deuil de la famille 147 Pellegrin, N. & Winn, C. H., 2003. 148 Par exemple, H. Medick, 1995, p. 761. Taylor, L., 1983, p. 119 dans les Pays-Bas, en 1754 l’impĂ©ra ... 149 Kriedte, P., 1995, p. 750 aprĂšs la mort de Friedrich von der Leyen, le 23 novembre 1778, ses emp ... 52L’enterrement terminĂ©, la famille continue Ă  tĂ©moigner de la perte d’un des siens en portant son deuil. Le port du deuil est commun aux sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes traditionnelles jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale147, sa durĂ©e est rĂ©glementĂ©e par les coutumes ou les ordonnances. Depuis l’AntiquitĂ©, la tendance Ă  l’inflation de ces dĂ©penses de reprĂ©sentation incite les États Ă  promulguer des lois somptuaires ou bien des rĂ©glementations spĂ©cifiques148 qui ne sont pas toujours ou pas souvent ? appliquĂ©es149. La bibliographie, trĂšs riche sur le deuil et ses pratiques dans la haute sociĂ©tĂ© au bas Moyen Ăąge et Ă  l’époque moderne, est beaucoup moins fournie sur les autres catĂ©gories sociales. 150 Beauvalet-Boutouyrie, S., 2001, p. 218. 151 Taylor, L., 1983, p. 119. 53À Paris, les parents et hĂ©ritiers d’un dĂ©funt sont astreints par la coutume Ă  en porter le deuil pendant une durĂ©e qui varie selon leurs liens de parentĂ© la veuve porte le deuil de son conjoint pendant un an et demi, le veuf pendant six mois. L’usage veut aussi que dans la bonne bourgeoisie et la noblesse, le deuil soit aussi portĂ© par les domestiques ; dans la noblesse seule, l’habitat et les carrosses sont parĂ©s de noir150. Les frais de deuil des veuves, des enfants, ou des domestiques sont gĂ©nĂ©ralement Ă©valuĂ©s Ă  part dans les actes de successions, bien qu’ils fassent thĂ©oriquement partie des frais funĂ©raires dans leur dĂ©finition jurisprudentielle ; ceux des veufs ne sont jamais mentionnĂ©s car le mari survivant porte le deuil Ă  ses frais. Les sources mentionnent rarement les dĂ©penses rĂ©elles une vingtaine de cas, plus souvent les sommes forfaitaires attribuĂ©es aux seules veuves. Elles ne suggĂšrent pas de dĂ©mocratisation en matiĂšre de coupe des vĂȘtements, contrairement Ă  ce qu’on observe au xviiie siĂšcle en Angleterre oĂč les classes moyennes finissent par porter des habits de deuil based on aristocratic lines »151. Deuil des parents et des domestiques 152 Pellegrin, N., 1989, p. 70-72. 54Les hĂ©ritiers les plus fortunĂ©s disposent parfois de quelques objets de deuil dans leur garde-robe Ă©pĂ©e de deuil, boucles de chaussures
, mais, Ă  cause de l’évolution des couleurs dominantes dans les garde-robes des Parisiens, la grande majoritĂ© doit de plus en plus faire confectionner de nouveaux vĂȘtements. À la fin du rĂšgne de Louis XIV, le port des couleurs sombres n’est pas l’apanage des milieux populaires », chacun a dans sa garde-robe des vĂȘtements ordinaires qui peuvent passer pour des habits de deuil ». En revanche, dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution, les vĂȘtements de couleur claire l’emportent, porter le deuil implique l’acquisition d’une tenue spĂ©ciale »152. 153 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ... 154 Hardy, 2008, p. 353-354 octobre 1768. 55Les testaments qui attribuent des sommes aux hĂ©ritiers Ă  cet effet sont rares. En 1747, Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes, lĂšgue 1 000 lt Ă  chacun de ses cinq enfants, tous adultes, pour leur deuil. Le legs ne suffit pas Ă  couvrir les dĂ©penses qui montent Ă  1 500 lt. Il faut dire que les hĂ©ritiers ont de trĂšs belles situations deux fils et deux gendres sont maĂźtres des comptes comme leur pĂšre et beau-pĂšre, le troisiĂšme gendre est un riche manufacturier et secrĂ©taire du roi Paignon Dijonval ; Mme Lelong n’est pas en reste, elle dĂ©pense 1 903 lt 9 sols pour son deuil et celui de ses domestiques153. Second et dernier exemple, en 1768, Jean-Baptiste Coignard, ancien libraire devenu secrĂ©taire du roi, richissime mais sans enfants, donne 2 000 lt Ă  chacune de ses sƓurs pour son deuil » dans un testament fantastique que Hardy reproduit dans son intĂ©gralitĂ©154. 2 000 lt est une somme qui convient tout Ă  fait Ă  son rang d’anobli. 155 AN, MC, LIII 226, 22 mai 1724, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louise Desgodets veuve Nicolas Guillaume D ... 156 AN, MC, LXVII 594, 14 aoĂ»t 1755, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-Madeleine Bingant Ă©pouse Thomas Fr ... 157 AN, MC, CXV 593, 22 octobre 1751, liquidation de la succession d’Henri Lehuart, marchand mercier. 56Le port du deuil est prĂ©vu pour les enfants, mĂȘme dans la bourgeoisie. Aucun des exemples glanĂ©s dans les archives n’est infĂ©rieur Ă  100 lt. En 1724, 119 lt 16 sols sont payĂ©s aux frĂšres tailleurs pour fournitures d’habits de deuil Ă  François Alexandre Daustel, treize ans, fils aĂźnĂ© du premier lit de Mme HĂ©bert, veuve en premiĂšres noces d’un mercier et remariĂ©e avec un autre155. L’ñge minimal est difficile Ă  dĂ©terminer, mais des enfants de cinq ans peuvent porter le deuil de leur mĂšre. L’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Mme Ruel, Ă©pouse d’un mercier failli, mentionne deux quittances de dĂ©penses faites par son Ă©poux pour le deuil de leurs enfants et de sa domestique d’un montant total de 140 lt 10 sols 6 deniers. Or leurs trois enfants ont respectivement cinq ans et trois mois, deux ans et huit mois et dix mois et demi156. Les habits des filles semblent plus coĂ»teux que ceux des garçons Henri Lehuart, marchand mercier, meurt en 1751, le deuil de son fils de vingt-trois ans, coĂ»te 147 lt 17 sols 6 deniers, celui de sa fille de vingt-et-un ans monte Ă  167 lt 1 sol157. 158 AN, MC, XLVI 426, 13 juin 1769, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois d ... 159 AN, MC, XXXIX 176, 14 novembre 1691, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie Versoris, Ă©pouse Charles Verso ... 160 AN, MC, X 350, 14 octobre 1720, testament de Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris. 161 Denisart, 1787, p. 649. 162 Duma, J., 1995, p. 416. 57Le coĂ»t des vĂȘtements de deuil des domestiques ordinaires est parfois moins important. En 1769, le deuil de la cuisiniĂšre de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois de Paris » qui pratique la recette de rentes, coĂ»te 36 lt, alors que le fils du dĂ©funt, Benoit CĂ©sar Alexandre, a droit Ă  120 lt158. Les dĂ©penses des maĂźtres d’hĂŽtel, valets de chambre et autres femmes de chambre sont en revanche proches de celles des enfants en novembre 1691, Élisabeth Perard, femme de chambre de l’épouse d’un ancien maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes, dĂ©clare au notaire qu’elle a dĂ©pensĂ© 105 lt 18 sols 6 deniers pour son habit de deuil qu’elle a fait faire incontinant aprĂšs le dĂ©cĂšs de lad. Dame » ; la somme est Ă  rapporter aux quinze Ă©cus de gages qu’elle percevait chaque annĂ©e159. Les testateurs prĂ©voient parfois des legs particuliers destinĂ©s Ă  financer ces nouveaux vĂȘtements des domestiques. En 1699, le banquier François Denis demande que chacun de ses domestiques ait un habit de deuil. En 1720, Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris », donne 100 lt Ă  chacun de ses domestiques et 500 lt Ă  la veuve de Beauvais, sa gouvernante, pour leurs habits de deuil160. En 1748, le sieur Baudin, rentier, lĂšgue un deuil honnĂȘte » Ă  ses domestiques ; il laisse environ 50 000 lt Ă  son dĂ©cĂšs, le deuil est fixĂ© Ă  150 lt par une sentence du ChĂątelet161. Dans les maisons aristocratiques, les sommes payĂ©es pour l’endeuillement de la livrĂ©e reprĂ©sentent des sommes colossales chez les Bourbon-PenthiĂšvre, habiller les officiers et domestiques de l’écurie coĂ»te 6 654 lt pour le deuil de feu madame » en 1722, 7 972 lt en 1732 pour le deuil du Roi de Sardaigne »162. Le deuil de la veuve des frais Ă  l’indemnitĂ© 163 AN, MC, XXIV 768, 24 janvier 1760, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de ... 164 AN, MC, LVIII 485, 21 novembre 1777, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Arnaud, bourgeois de Paris. 165 AN, MC, L 588, 24 fĂ©vrier 1773, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Philibert Fattoud, marchand mercier Ă©tof ... 58Les frais de deuil concernent bien sĂ»r avant tout les veuves. Dans la coutume de Paris, ils sont prĂ©levĂ©s sur la succession des dĂ©funts alors qu’en Bretagne et en Bourgogne, la veuve doit porter le deuil Ă  ses dĂ©pens. On n’a trouvĂ© aucun exemple de dĂ©penses infĂ©rieures Ă  100 lt. En 1760, la veuve de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de Paris », ancien valet de chambre d’un duc et ancien secrĂ©taire d’un Ă©vĂȘque, prĂ©sente un mĂ©moire de fournitures de deuil montant Ă  109 lt 5 sols son douaire est de 800lt163. En 1777, Jacques Arnaud, bourgeois de Paris », et son Ă©pouse forment un couple modeste qui paie 3 lt 13 sols et 6 deniers de capitation, mais Mme Arnaud, dont le douaire est de 600 lt, dĂ©pense 101 lt 6 sols 6 deniers pour son deuil164. Dans la bonne bourgeoisie, les frais de deuil de Marie-Jeanne Ticquet, veuve d’un riche marchand mercier de la paroisse Saint-Jean en GrĂšve, douĂ©e de 800 lt de rente, montent Ă  887 lt 15 sols 7 deniers en 1773, tandis que l’enterrement de son Ă©poux a coĂ»tĂ© environ 730 lt165. 166 Dousset-Seiden, C., 2009, p. 50. 167 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 168 AN, MC, XXIV 690, 15 novembre 1742, partage compte et liquidation de la succession de François Delo ... 59Les veuves se voient aussi attribuer des indemnitĂ©s de deuil, pratique qui s’inspire des rĂšgles en vigueur dans les pays de droit Ă©crit166. Les montants de ces sommes forfaitaires ne figurent pas dans les testaments, ils sont exceptionnellement mentionnĂ©s dans les contrats de secondes noces, on les trouve surtout dans les actes de rĂšglement des successions des Ă©poux dĂ©funts. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es avec celles fournies par des ouvrages de jurisprudence et divers travaux d’historiens. Lors de l’établissement des partages, comptes de communautĂ© ou autres liquidations, le montant du deuil est proposĂ© par la veuve puis acceptĂ© ou bien refusĂ© par les autres parties, auquel cas un nouveau prix est fixĂ© de concert167. Le corpus contient ainsi quatre vingt-quinze indemnitĂ©s demandĂ©es et attribuĂ©es entre 1678 et 1789, Ă  rapporter aux trois cas oĂč les veuves renoncent expressĂ©ment Ă  leur indemnitĂ© de deuil168. 60La tendance gĂ©nĂ©rale Ă  l’inflation de cette indemnitĂ© explique sa fixation coutumiĂšre Ă  une annĂ©e de revenu de douaire vers le milieu du xviiie siĂšcle. Tableau 6. IndemnitĂ© de deuil et l’annĂ©e de douaire, 1678-1789 Datesde rĂšglementdes successions cas Montantdu deuil infĂ©rieurau douaire Montantdu deuilĂ©galau douaire Montantdu deuil supĂ©rieurau douaire Montant du douaire inconnu Montant du deuil demandĂ© par la veuve diminuĂ© 1678-1726 13 2 4 5 1 1 1727-1750 31 3 13 12 3 10 1751-1789 51 6 24 18 3 0 169 Brillon, 1727, tome 2, p. 609. 170 Le Boindre, J., 1997, p. 388 d’aprĂšs AN, Y 14614B, 28 aoĂ»t 1696, 3e chapitre de dĂ©penses. 61Les ouvrages de jurisprudence de la fin du rĂšgne de Louis XIV ne comprennent en effet aucune indication sur le montant du deuil de la veuve, pas plus les Questions notables de droit, ouvrage de Leprestre et Gueret 1679, que l’édition de 1711 du Dictionnaire des arrĂȘts de Brillon. Les dĂ©cisions des juges permettent Ă  la veuve de tenir son rang, mĂȘme au dĂ©triment des hĂ©ritiers ou des crĂ©anciers de son dĂ©funt Ă©poux. La jurisprudence prend alors implicitement comme rĂ©fĂ©rence la position sociale originelle des couples et non leur condition Ă©conomique prĂ©sente. Un arrĂȘt du parlement du 26 mars 1694 porte Ă  3 500 t le deuil de la veuve du conseiller Dalesse dont la succession ne peut payer tous les crĂ©anciers169. Dans les transactions privĂ©es, les valeurs sont les mĂȘmes. Françoise Beschefer veuve Jean Le Boindre, conseiller au parlement mort en 1693, dĂ©clare ainsi quand l’avocat du petit-fils contesta les 3 000 lt que la veuve rĂ©clamait pour son deuil et celui des domestiques et Ă©quipages, elle rĂ©pliqua simplement pour une dame de sa qualité’170 ; alors que son contrat de mariage 2 juin 1647 lui accordait un douaire de 1 600 lt de rente si elle avait des enfants. 171 Augeard, M., 1713, tome 2, XCVIII, p. 684. 172 Bourjon, F., 1770, tome 1, p. 633. 62La fin du rĂšgne de Louis XIV amorce une pĂ©riode un peu moins favorable aux droits des femmes. La veuve de M. de Granges, prĂ©sident de la chambre des comptes de Rouen, qui demandait 6 000 lt et avait obtenu 1 500 lt du ChĂątelet, se voit finalement attribuer 2 000 lt en 1710 par le parlement171. Les ArrĂȘts notables de Mathieu Augeard, publiĂ©s en 1713, prĂ©sentent cette dĂ©cision judiciaire dans un chapitre dont le titre tĂ©moigne des premiers efforts des juristes pour codifier le deuil Sur quel pied les hĂ©ritiers du mari doivent fournir le deuil Ă  sa veuve ». L’argumentaire de l’avocat gĂ©nĂ©ral met l’accent sur la condition et les biens du dĂ©funt Ă©poux pour justifier le montant attribuĂ©, il ne fait pas rĂ©fĂ©rence au montant du douaire environ 4 666 lt de rente. La veuve d’un maĂźtre des comptes Ă  qui le ChĂątelet avait accordĂ© 1 500 lt obtient 2 000 lt du parlement en 1710172. 173 Houard, D., 1780, tome 1, article Deuil », p. 488. 174 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 63Les efforts de codification coutumiĂšre se poursuivent pendant les deux premiĂšres dĂ©cennies du rĂšgne de Louis XV. Deux Ordonnances, l’une du 23 Juin 1716, l’autre du 8 Octobre 1731, ont fixĂ© le deuil Ă  une annĂ©e du douaire, [
] mais elles n’ont point Ă©tĂ© enregistrĂ©es »173. L’édition de 1727 du Dictionnaire de Brillon prĂ©sente les diffĂ©rentes modalitĂ©s de son Ă©valuation le deuil se rĂšgle ordinairement Ă  Paris au tiers, ou au plus Ă  la moitiĂ© du revenu d’une annĂ©e du douaire ; cependant le deuil des veuves du commun se rĂšgle Ă  50 lt » ; plus loin Brillon ajoute que le deuil d’une veuve s’arbitre suivant le douaire & s’égale Ă  lui »174. 64Les donnĂ©es tirĂ©es des actes de la pratique jusqu’en 1736 confirment cette impression d’une absence de norme d’usage et l’idĂ©e que la veuve fixe elle-mĂȘme le montant de son deuil en fonction des dĂ©penses qu’elle a faites. Sur vingt-et-une indemnitĂ©s, une seule est rĂ©duite de moitiĂ© par rapport au vƓu de la veuve, et sept Ă©quivalent Ă  une annĂ©e de douaire. 175 AN, Y 11051A, 19 janvier 1736, liquidation de reprises et conventions matrimoniales de madame la pr ... 65Le changement s’opĂšre trĂšs rapidement. À la fin des annĂ©es 1730, les juges du ChĂątelet adoptent l’unitĂ© de l’annĂ©e de revenu du douaire comme rĂ©fĂ©rence. Dans notre corpus, la premiĂšre allusion date de 1736 dans la liquidation de la succession d’AndrĂ© Robert LefĂšvre d’Eaubonne, prĂ©sident au grand Conseil et maĂźtre des requĂȘtes honoraire les reprises de Mme d’Eaubonne sont Ă©valuĂ©es Ă  une certaine somme, sans prejudice Ă  madame d’Eaubonne de son deuil sur le pied d’une annĂ©e de son douaire »175, soit 5 000 lt. La codification semble donc s’établir dans la noblesse avant de se diffuser dans le reste de la sociĂ©tĂ©, selon un processus tout Ă  fait banal. La nouvelle norme sert Ă  justifier la diminution des sommes rĂ©clamĂ©es par les veuves entre 1736 et 1745, dix-sept deuils sont accordĂ©s, dont dix sont rĂ©duits par rapport Ă  la requĂȘte initiale. Les documents tirĂ©s des archives des notaires et des commissaires de police portent la trace des nĂ©gociations l’indemnitĂ© demandĂ©e est biffĂ©e, la somme accordĂ©e est Ă©crite dans la marge et est dĂ»ment justifiĂ©e arbitrĂ©e entre les parties ». 66À partir de 1746, les ratures disparaissent, les sommes demandĂ©es sont attribuĂ©es, les acteurs sociaux connaissent cette nouvelle norme mĂȘme s’ils ne l’appliquent pas. Dans les annĂ©es 1760, l’annĂ©e du revenu du douaire devient la mĂ©diane des indemnitĂ©s de deuil dix-sept sur vingt-six cas renseignĂ©s. Ce qui n’empĂȘche pas les parties de dĂ©cider librement de la transgresser, en particulier quand la fortune du couple est bien supĂ©rieure Ă  celle qu’il avait au moment de son Ă©tablissement un tiers. 176 Nouveau stile du ChĂątelet de Paris, 1746, p. 84. 177 FerriĂšre de, 1754, tome 1, p. 480. 178 Denisart, 1787, p. 362. 67Les recueils de jurisprudence enregistrent la nouvelle norme avec retard, pratiquement une gĂ©nĂ©ration plus tard. Le Nouveau stile du ChĂątelet de Paris publiĂ© en 1747 ignore la codification coutumiĂšre puisqu’il prĂ©sente un compte fictif de communautĂ© oĂč le deuil monte Ă  deux annĂ©es de revenu du douaire fixĂ© Ă  2 000 lt176. En 1754, le Dictionnaire de Claude-Joseph de FerriĂšre prĂ©cise qu’ordinairement les impenses sic pour les habits de deuil de la femme, se reglent Ă  Paris Ă  la moitiĂ© du revenu d’une annĂ©e du douaire »177. Il faut attendre les annĂ©es 1760 pour que tous les ouvrages prennent l’annĂ©e du douaire comme rĂ©fĂ©rence. Encore Denisart estime t-il que l’annĂ©e de douaire est la somme attribuĂ©e ordinairement aux personnes du commun », mais qu’elle ne suffit pas Ă  l’égard des personnes constituĂ©es en dignitĂ©, sur-tout lorsque la dignitĂ© est augmentĂ©e pendant la durĂ©e du mariage »178. Pourtant, dans notre corpus, les rĂšgles d’attribution du deuil ne semblent pas diffĂ©rentes entre la bourgeoisie et la noblesse. 179 Denisart, 1787, p. 362. 68Les juristes ont donc finalement choisi l’annĂ©e de douaire comme rĂ©fĂ©rence, belle somme dont le montant a Ă©tĂ© fixĂ© au moment du mariage, ils prennent en compte la condition d’origine du couple, qui a pu Ă©voluer. Ce choix traduit aussi la prĂ©gnance d’une mentalitĂ© qui consiste, en cas de dĂ©classement, Ă  prendre pour rĂ©fĂ©rence le groupe d’origine et non le groupe prĂ©sent. En cas d’enrichissement, les acteurs peuvent librement dĂ©roger Ă  la coutume. En cas d’appauvrissement, les juges n’hĂ©sitent pas Ă  protĂ©ger les droits des crĂ©anciers Marie-Charlotte d’Estrades, veuve de Pierre Jean Romanet, conseiller puis prĂ©sident au parlement, mariĂ©e en 1717 avec un douaire de 6 000 lt, se borne Ă  demander 5 000 lt pour son deuil puisque son Ă©poux est mort ruinĂ© ; en 1752, le parlement rĂ©duit l’indemnitĂ© Ă  4 000 lt sous la pression des crĂ©anciers179. Tableau 7. IndemnitĂ©s de deuil par groupe social ou professionnel pour 75 cas classables, 1671-1789 180 Daumard, A. et Furet, F., 1961. 69À l’échelle macro, quelle part des Parisiennes a accĂšs au deuil ? Si on considĂšre qu’à partir des annĂ©es 1740, l’indemnitĂ© de 50 lt correspond en moyenne Ă  une annĂ©e du douaire au denier 20 intĂ©rĂȘt officiel Ă  5 %, le douaire minimal est de 1 000 lt. Dans la coutume de Paris, le douaire Ă©quivaut en thĂ©orie Ă  la moitiĂ© des biens de l’époux au moment du mariage, ici une fortune masculine minimale de 2 000 lt. Or dans les travaux d’Adeline Daumard et François Furet sur les mariages de 1749 qui Ă©valuent les apports au mariage cumulĂ©s des deux Ă©poux, les apports supĂ©rieurs Ă  2 000 lt reprĂ©sentent 55,35 % des contrats180. Sociologiquement, les catĂ©gories qui bĂ©nĂ©ficient du deuil sont situĂ©es au-dessus des gens du peuple qui demandent des convois de charitĂ©. Il n’y a quasiment pas d’ouvriers dans notre corpus, alors que les domestiques enrichis et autres bourgeois de Paris » y sont mĂȘlĂ©s aux maĂźtres artisans. On peut donc estimer que les indemnitĂ©s de deuil concernent potentiellement la moitiĂ© des Parisiennes mariĂ©es. La gradation des indemnitĂ©s suit grossiĂšrement la hiĂ©rarchie sociale. 181 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 70D’aprĂšs l’arrĂȘtiste Brillon dont l’ouvrage est publiĂ© en 1727, la coutume fixe le montant du douaire Ă  50 lt pour les veuves du commun181. Dans notre corpus, les premiers exemples d’indemnitĂ©s infĂ©rieures Ă  100 lt datent des annĂ©es 1730, signe d’une dĂ©mocratisation du deuil qui profite surtout aux artisans. En 1736, Sulpice Robbe, maĂźtre potier d’étain dĂ©cĂšde en laissant quatre enfants vivants, deux fils aussi maĂźtres potiers d’étain, un gendre maĂźtre tabletier, un autre maĂźtre fondeur. Ses funĂ©railles coĂ»tent 105 lt, et sa veuve reçoit 75 lt au titre de son deuil. Les Robbe s’étaient mariĂ©s trĂšs modestement en 1699 ; ils s’accordaient un prĂ©ciput de 50 lt ; aucun douaire n’était mentionnĂ©, dernier indice de l’appartenance de ce couple aux milieux populaires. Or, ce minimum de 50 lt reste valable jusqu’à la RĂ©volution, il vaut en 1751 pour la veuve d’un mercier failli qui est devenu commis mais Ă  qui on avait promis un douaire de 300 lt de rente ; il vaut aussi en 1768 pour la veuve d’un frotteur mariĂ©e en 1730 avec un douaire de 500 lt. 182 Menjot d’Elbenne, S., 1923, p. 128. 183 AN, MC, XIX 746, 6 fĂ©vrier 1754, liquidation et partage de la succession Louis Roberge de Boismorel ... 184 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 185 Cuvillier, J., 2005, p. 89-90. 186 VergĂ©-Franceschi, M., 1990, p. 2281. 187 Denisart, 1787, p. 362. 188 AN, MC, CXII 568, 22 septembre 1756, compte et arrĂȘtĂ© de la succession du duc de ChĂątillon. 189 Lagrave de, 1999, p. XIV et 13. 71Le seuil de 300 lt apparaĂźt, comme pour les frais funĂ©raires, comme une limite supĂ©rieure des consommations de la petite bourgeoisie. Dans le milieu des notables, la fourchette est Ă©troite entre 600 et 1 000 lt. Pour les financiers et les nobles, cette derniĂšre somme est un seuil plancher. Mme de la SabliĂšre, veuve d’un financier, a un douaire de 2 000 lt de rente et touche un deuil de 4 000 lt aprĂšs la mort de son Ă©poux en 1679182. La veuve du payeur des rentes Louis Roberge de Boismorel, douĂ©e de 2 000 lt de rente, se voit attribuer un deuil d’une annĂ©e de douaire en 1754183. La somme accordĂ©e en 1721 Ă  Élisabeth-ThĂ©rĂšse Le Rebours, veuve de l’ancien contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des finances Chamillart, 5 000 lt, se situe logiquement dans une frange supĂ©rieure184. L’aristocratie titrĂ©e est encore au-dessus. Catherine AngĂ©lique d’Albert de Luynes Ă©pouse en 1694 le marquis de Gouffier, son douaire est fixĂ© Ă  6 000 lt de rente s’ils ont des enfants ; le marquis dĂ©cĂšde en 1706, les frais de deuil sont estimĂ©s Ă  une annĂ©e de douaire185. Au dĂ©but du gouvernement personnel de Louis XV, la veuve du marĂ©chal de Montesquiou demande 12 000 lt, le lĂ©gataire de son dĂ©funt Ă©poux en propose 4 000 lt, la justice arbitre Ă  8 000 lt en 1726 ; Denisart justifie la dĂ©cision en arguant que 4 000 lt n’est pas [une somme] suffisante, pour le deuil de la veuve d’un marĂ©chal de France ». Les 12 000 lt rĂ©clamĂ©s par la marĂ©chale de Broglie, veuve depuis 1727 et douĂ©e de 6 000 lt de rente, sont cohĂ©rents avec le cas prĂ©cĂ©dent186. Mais un plafond semble avoir Ă©tĂ© implicitement fixĂ© Ă  8 000 lt. En 1729, la comtesse de la Motte obtient cette somme187, tout comme la veuve du duc de Chatillon douĂ©e pourtant de 9 000 lt de rente en 1756188, et Mme HelvĂ©tius douĂ©e de 8 000 lt de rente en 1771189. On ne s’étonnera pas que la veuve d’un financier rivalise avec les grands nobles d’épĂ©e en cette fin d’Ancien RĂ©gime. Tableau 8. IndemnitĂ©s de deuil et frais funĂ©raires, 1695-1789 Nombretotal Nb fraisfunĂ©rairessupĂ©rieurs Ă  deuil Nb fraisfunĂ©rairesinfĂ©rieursĂ  deuil Moyennedes fraisfunĂ©raires lt Moyennedes indemnitĂ©sde deuil lt 1695-1703 2 2 0 1721-1750 17 10 7 396 340 1751-1789 16 6 10 638 1 009 1695-1789 35 18 17 471 666 72La comparaison entre les indemnitĂ©s moyennes de deuil et les frais d’enterrement moyens rĂ©vĂšle un dimorphisme sexuel des consommations funĂ©raires dans les catĂ©gories supĂ©rieures de la sociĂ©tĂ©. En effet, chez les bourgeois de Paris », ces dĂ©penses sont sensiblement Ă©quivalentes environ 150 lt, dans le milieu des notables, des marchands non-notables et des artisans, elles sont voisines 820 lt / 735,9 lt ; 476 lt / 405,7 lt ; 165 lt / 202 lt. L’écart se creuse chez les avocats non notables 537,5 lt / 384,4 lt, il devient trĂšs important chez les financiers et les nobles en moyenne, un enterrement coĂ»te environ 1 000 lt, le deuil de la veuve et de ses domestiques 4 000 lt. 73La comparaison peut ĂȘtre approfondie par quelques Ă©tudes de cas trente-cinq cas. Dans ce petit corpus, la moyenne des indemnitĂ©s de deuil est de 666 lt, bien supĂ©rieure Ă  celle des frais funĂ©raires plus de 400 lt. LĂ  encore, les annĂ©es 1730 sont des annĂ©es charniĂšres. Jusqu’en 1738, les frais funĂ©raires sont trĂšs majoritairement supĂ©rieurs aux dĂ©penses de deuil neuf cas sur dix. À partir de la dĂ©cennie 1740, c’est l’inverse. En fait, quand le deuil vaut entre 45 et 400 lt, il est gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieur aux frais funĂ©raires ; en revanche, quand le deuil vaut entre 500 et 8 000 lt les cas vont jusqu’en 1788, sa valeur est supĂ©rieure aux dĂ©penses des obsĂšques de l’époux. En 1742, les obsĂšques du mercier Barbier coĂ»tent 884 lt, le deuil de sa veuve est de 1 000 lt. 190 Roche, D., 1989 tableau 7. 74Dans ce petit corpus, les indemnitĂ©s de deuil connaissent une forte croissance 100 %, nettement plus forte que celle des frais d’obsĂšques 61 %. Cette augmentation touche surtout les grosses fortunes, qui consacrent plus de 350 lt aux funĂ©railles ou 500 lt et plus au deuil de la veuve. Cette forte croissance est cohĂ©rente avec l’augmentation des dĂ©penses vestimentaires que Daniel Roche a observĂ©e dans tous les milieux sociaux entre la fin du rĂšgne de Louis XIV et la RĂ©volution190. Les familles sont loin de renoncer Ă  ces dĂ©penses de reprĂ©sentation, ce qui explique la multiplication des commentaires des moralistes. 75Cette diffusion du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne compense une disparition progressive de la visibilitĂ© des morts dans les Ă©glises paroissiales. * 76En mobilisant diffĂ©rents types de sources, cet article a tentĂ© de prĂ©senter une Ă©tude d’une partie du marchĂ© funĂ©raire » Ă  Paris des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. 77Les prestataires de services proposent aux familles des produits variĂ©s. Dans les paroisses, l’absence de classes leur permet de choisir l’enterrement qu’elles peuvent et veulent payer. Avec le dĂ©groupage des offres et la fin des avantages consentis aux marguilliers et aux anciens paroissiens, l’offre est de plus en plus souple. L’étude des consommations funĂ©raires rĂ©vĂšle cependant la force des reprĂ©sentations communes qui pousse la majoritĂ© des acteurs appartenant Ă  un mĂȘme groupe social Ă  ne pas dĂ©passer certaines limites, Ă  respecter des normes sociales tacites. Les cas de transgression ne sont pas exceptionnels, mais un sentiment religieux intense ou une belle fortune acquise sur le tard leur donnent sens. 191 Croq, L., 2010. 78Les dĂ©penses funĂ©raires, frais d’obsĂšques et de deuil, font partie de la culture des apparences. La bourgeoisie parisienne reste attachĂ©e Ă  ces formes d’expression du rang et de la fortune des familles dans l’espace public. Dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’enrichissement est plus rapide que l’ascension sociale, oĂč les marques de puissance des notables sont en voie de disparition avec la suppression des bancs familiaux dans les Ă©glises paroissiales191, le convoi et son faste permettent de manifester furtivement Ă  la fois sa bonne fortune et son respect des devoirs familiaux. Avec les mariages, les obsĂšques sont un des rites de passage qui permet la surconsommation. 79Le faste des obsĂšques, d’une dizaine Ă  quelques milliers de livres, est globalement proportionnel au rang des acteurs. L’adĂ©quation de ces Ă©chelles est cependant troublĂ©e par de multiples anomalies. Les nobles restent bien sĂ»r soucieux de leur honneur, mais ils manifestent de plusieurs façons leur refus d’un conformisme qu’ils jugent sans doute petit bourgeois. Les droits de la conscience individuelle priment ceux de la famille, ce qui va Ă  l’encontre de l’essence lignagĂšre mĂȘme de la noblesse. La tendance de la robe est plutĂŽt Ă  la sous-consommation qu’aux dĂ©penses ostentatoires. Les plaintes des curĂ©s du Marais font sens les magistrats qui y sont particuliĂšrement nombreux refusent le luxe aristocratique et les convois les plus fastueux. Les enterrements des financiers, plus onĂ©reux, induisent un dĂ©classement relatif de la magistrature. La bourgeoisie est aussi touchĂ©e par des opĂ©rations de reclassement symboliques dans les deux derniĂšres dĂ©cennies de l’Ancien RĂ©gime, les dĂ©penses d’obsĂšques des petite et moyenne bourgeoisie enrichies s’emballent et atteignent le niveau de celles des notables, bourgeoisie politique alors dĂ©valorisĂ©e par le rattachement de l’échevinage Ă  la sphĂšre monarchique et par la politique libĂ©rale menĂ©e par le contrĂŽle gĂ©nĂ©ral des finances. Le hiatus entre la rapiditĂ© des changements Ă©conomiques et la lenteur des mutations sociales est frappant. 192 Croq, L., 2009, p. 38. 80L’inflation du coĂ»t des obsĂšques de la bourgeoisie Ă©conomique est un des signes de la dĂ©mocratisation de certaines consommations funĂ©raires qui est un phĂ©nomĂšne marquant du siĂšcle des LumiĂšres. Le maintien par les fabriques des tarifs planchers permet aux gens du peuple de faire inhumer leurs parents dans les cimetiĂšres paroissiaux pour une dizaine de livres sans avoir recours Ă  la charitĂ©. Les billets d’enterrement mais aussi le deuil se diffusent dans la petite bourgeoisie. À l’autre bout de l’échelle sociale, l’envolĂ©e des rĂ©clamations des femmes de la noblesse qui doivent non seulement changer leur garde-robe mais aussi vĂȘtir les nombreux domestiques de la maison amĂšne les juges Ă  codifier l’indemnitĂ© de deuil Ă  une annĂ©e du revenu du douaire vers le milieu du xviiie siĂšcle. Cette restriction jurisprudentielle, dont les arrĂȘtistes tĂ©moignent bien tardivement, participe de la dynamique de limitation des droits des femmes au xviiie siĂšcle elle s’ajoute Ă  la rĂ©duction des droits des filles-mĂšres sur les pĂšres putatifs de leurs enfants et Ă  la perte du statut de crĂ©anciĂšre privilĂ©giĂ©e des femmes sĂ©parĂ©es de biens dans les annĂ©es 1740192. 81Ces mutations sont Ă©talĂ©es sur plusieurs dĂ©cennies, aussi n’ont-elles guĂšre suscitĂ© de commentaires des contemporains. Elles contrastent avec la faiblesse des changements initiĂ©s par la monarchie et le parlement dans la capitale en matiĂšre funĂ©raire, celle-ci est en retard par rapport aux autres villes du royaume, le grand changement – la construction des caves collectives – est le rĂ©sultat des initiatives locales des marguilliers et non des pouvoirs publics. Ceux-ci ont sans doute eu d’autant plus de mal Ă  imposer leurs rĂ©formes que la bourgeoisie parisienne Ă©tait fortement attachĂ©e au systĂšme cĂ©rĂ©moniel mortuaire traditionnel. La noblesse seule qui s’était toujours singularisĂ©e chapelles funĂ©raires, endeuillement des domestiques etc. met Ă  distance ce systĂšme de multiples façons et y introduit des Ă©lĂ©ments de modernitĂ© les enterrements de nuit ou Ă  la campagne ou dans les cimetiĂšres, la raretĂ© des faire-part et le petit nombre des invitĂ©s, le respect de la conscience individuelle des dĂ©funts au pĂ©ril de l’honneur du lignage
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Ou veut-on, par ce stratagĂšme, engager les familles pauvres Ă  faire des dĂ©penses au-dessus de leurs forces ? ». Chassin, 1889, t. 2, p. 499 Observations d’un habitant des Filles Saint-Thomas, article 20. 3 Foisil, M., 1987, p. 295. 4 Garrioch, D., 2005, p. 35-75. 5 Il ne faudroit pas [
] que la religion encourageĂąt les dĂ©penses des funĂ©railles. Qu’y a t-il de plus naturel que d’îter la diffĂ©rence des fortunes dans une chose et dans les moments qui Ă©galisent les fortunes ? ». Montesquieu, De l’esprit des lois, 1Ăšre Ă©dition, 1748 chapitre vii. Du luxe de la superstition. 6 Chaunu, P., 1978, p. 441. Vovelle, M., 1974, p. 201. 7 Foisil, M., 1974 ; AriĂšs, P., 1977, p. 472-493 ; McManners, J., 1981, p. 303-367. 8 AN, S 7493, 13 octobre 1762, lettre du curĂ© de Saint-Gervais. 9 Aubert, G., 2003. 10 AN, MC, CXII 813A, 11 avril 1789, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Michel Bouvard de Fourqueux, rĂ©digĂ© le 1e mars 1781. L’extrait mortuaire datĂ© du mardi 7 avril et Ă©tabli Ă  Saint-Gervais, sa paroisse, prĂ©cise que le corps a Ă©tĂ© apportĂ© en l’église Saint-Gervais et aprĂšs l’office chantĂ©, le corps prĂ©sent, a Ă©tĂ© transportĂ© en carrosse, de cette Ă©glise en celle paroissiale de Fourqueux lieu de sa sĂ©pulture ». 11 Le 5 juillet 1740, les Augustins de la place des Victoires concĂšdent une chapelle familiale Ă  RenĂ© HĂ©rault, lieutenant gĂ©nĂ©ral de police, qui demeure rue des Petits-Champs, paroisse Saint-Roch. Il y est inhumĂ© le 2 aoĂ»t suivant. Pillorget, S., 1971, p. 296. 12 Hardy, 2009, p. 370 et 518 les ducs de Gesvres et de Chaulnes sont inhumĂ©s Ă  Saint-Sulpice ; p. 450 les Gilbert de Voisins sont Ă  Saint-SĂ©verin, p. 513 les Bignon sont Ă  Saint-Eustache, p. 600 les Lamoignon sont Ă  Saint-Leu Saint-Gilles, p. 670 les Talon sont Ă  Saint-Cosme. Hardy, Ă  paraĂźtre 7 fĂ©vrier 1781 les Clermont-Tonnerre sont Ă  Saint-Nicolas du Chardonnet. Saint-Nicolas du Chardonnet abrite aussi la chapelle des d’Argenson Combeau Y., 1999, p. 42. La concession de la chapelle Saint-Etienne de Saint-Merry, attribuĂ©e Ă  la famille Camus de PontcarrĂ© en 1609, est renouvelĂ©e en 1756. Baloche, C., 1911, t. 2, p. 445. 13 Hardy, Ă  paraĂźtre, 6 aoĂ»t 1776 le corps du prince de Conti est transportĂ© Ă  l’Ile -Adam, [
] pour ĂȘtre inhumĂ© conformĂ©ment dans le lieu de l’église paroissiale dudit lieu [
] On Ă©toit Ă©tonnĂ© que le prince de Conti eĂ»t renoncĂ© comme la feue Dame sa mĂšre au tombeau de ses ancĂȘtres dont les cendres reposoient sous le maĂźtre-autel de l’église paroissiale de Saint AndrĂ© des Arts ». 14 Les sĂ©pultures des PhĂ©lypeaux donnent cette impression de dispersion. L’église Saint-Germain-l’Auxerrois est le lieu de leur sĂ©pulture familiale Bombelles, M. de, 1982, tome 1, p. 89 et Hardy, Ă  paraĂźtre, 23 novembre 1781. Le comte de Maurepas y est enterrĂ© le 23 novembre 1781, mais peu de ses parents y sont inhumĂ©s au XVIIIe siĂšcle. Le corps de Louis PhĂ©lyppeaux, duc de La VrilliĂšre, comte de Saint-Florentin, ministre d’Etat est transportĂ© [
] Ă  La VrilliĂšre, cy-devant ChĂąteauneuf, Ă  cinq lieues d’OrlĂ©ans, pour y ĂȘtre inhumĂ© au mĂȘme lieu qui avoit servi de sĂ©pulture au feu marquis de La VrilliĂšre son pĂšre » ; la duchesse de Nivernois, sƓur du comte de Maurepas, est inhumĂ©e en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse » Hardy, Ă  paraĂźtre, 27 fĂ©vrier 1777 et 13 mars 1782. 15 Il faut payer le clergĂ© de la paroisse de dĂ©part et du lieu de culte d’arrivĂ©e, ainsi que les frais de transport du corps. 16 Nadault de Buffon, H., 1863, p. 117-127 en 1788, le corps du comte de Buffon est prĂ©sentĂ© Ă  Saint-MĂ©dard puis transportĂ© Ă  Montbard. 17 Robin-Romero, I., 2007, p. 58. 18 Menetra, 1982, p. 38 et 226-227. 19 Hardy, 2008, p. 179-180, 303, 336, 452-453, 662, 707-708. 20 Hardy, 2008, p. 254, 357, 719-720 et 792. 21 Hardy, 2008, p. 543-544 et 795. 22 Il n’y a pas jusqu’à la bourgeoisie qui s’astreint au cĂ©rĂ©monial de la Cour, & qui emprunte un air d’importance tout Ă  fait risible. Argante a gagnĂ© un bien fort honnĂȘte, il vit dans une douce aisance, & serait vraiment heureux si sa vanitĂ© ne se trouvait de temps en temps mortifiĂ©e lorsqu’il oublie la gradation des diffĂ©rents Ă©tats. À la mort de sa sƓur, il a fait prendre le deuil Ă  ses chevaux. Quelques mauvaises plaisanteries l’ont obligĂ© Ă  ne plus se promener dans un carrosse drapĂ©. Argante s’est tenu prisonnier dans ses appartements, jusqu’à ce que le temps du grand deuil a Ă©tĂ© expirĂ©. Il a reparu dans un Ă©quipage plus modeste » Tableau du siĂšcle, 1759, p. 145. Voir aussi les citations relevĂ©es par S. Beauvalet-Boutouyrie, 2001, p. 138. 23 Solnon, 1992, p. 147. 24 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, p. 214 testament rĂ©digĂ© le 29 septembre 1711, dĂ©posĂ© le 26 mars 1713 chez le notaire Doyen. 25 AriĂšs, P., 1977, p. 79-80 ; Chaunu, P., 1978, p. 326. 26 Engammare, M., 2002. La laĂŻcisation des valeurs apparaĂźt aussi dans l’amĂ©nagement des siĂšges des temples. Grosse, C., Ă  paraĂźtre. 27 AN, MC, XXXIX 247, 13 novembre 1706, testament de Marie Orceau veuve Louis RouillĂ©, contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des postes, demeurant paroisse Saint-Germain l’Auxerrois desire ladite dame ĂȘtre inhumĂ©e dans la chapelle de la Visitation de Sainte Marie qu’elle a acquise dans l’église de Saint-Germain l’Auxerrois pour la sepulture de sa famille prĂšs ledit defunt sieur son epoux et que la ceremonie s’en fasse avec le plus de modestie que faire se pourra » ; XVII 74, 27 fĂ©vrier 1739, testament de GeneviĂšve Savatier veuve François Saussoy, Ă©cuyer, commissaire provincial des guerres en Catalogne et Roussillon, demeurant paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet ordonne l’inhumation de son corps dans l’église de saint Nicolas du Chardonnet sous la tombe de dame Elisabeth Justinant sa grand-mĂšre [
] oĂč les sieur et de pĂšre et mĂšre de lad testatrice sont inhumĂ©s » ; VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson, baron du Cheray, conseiller honoraire au parlement, paroisse Saint-Gervais je veux et ordonne ĂȘtre inhumĂ© dans la sĂ©pulture de mes ancĂȘtres ». 28 Rideau, G., 2010, p. 111. 29 Foisil, M., 1974. 30 AN, MC, XXXIX 82, 3 mai 1648, testament d’Adrien Devin, marchand drapier, ancien Ă©chevin, demeurant rue des Bourdonnais, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois il veut ĂȘtre enterrĂ© dans le cimetiĂšre des Saints-Innocents oĂč sont inhumĂ©s ses pĂšre, mĂšre, aĂŻeux.... 31 AN, MC, CXV 316, 25 janvier 1703, testament d’Anne Françoise Duzelle Ă©pouse AndrĂ© MollĂ©, marchand pelletier ; CXII 661, 1e avril 1728, testament de Claude Mesnier, marchand mercier. En 1733, le marchand de musique François Boivin est enterrĂ©, conformĂ©ment Ă  ses vƓux, au cimetiĂšre des Saints-Innocents Milliot, S., 1968, p. 110. VII 261, 30 dĂ©cembre 1739, testament de Nicolas Trelain, marchand mercier paroisse Saint-Eustache. 32 GaĂ«l Rideau a travaillĂ© Ă  partir du mĂȘme type d’archives. Rideau, G., 2009, p. 130 et 2010, p. 110-111. 33 Croq, L., 1998 et 2009. 34 Denisart, 1775, p. 476-477. Durand de Maillane, P. T., 1776, p. 178. Thibaut-Payen, J., 1977, p. 57-64. 35 Lebrun, F., 1971, p. 464-465. 36 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 59, note 228. 37 MarcadĂ©, J., 2010, p. 36. 38 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 64 sans nĂ©anmoins vouloir empĂȘcher la libĂ©ralitĂ© des riches ». 39 Baloche, C., 1911, p. 501 ; Baurit, M. & Hillairet, J., 1955, p. 24. AN, H5 3772, extrait de dĂ©libĂ©ration de la fabrique Saint-Eustache, 11 juin 1747. 40 Baloche, C., 1911, p. 501-502. 41 BnF, Fol Z Le Senne 723, martyrologue de Saint-SĂ©verin, 1678. 42 Harding, V., 2002, p. 136. 43 Vimont, M., 1932, p. 178. 44 Baloche, C., 1911, p. 433-434 et 501-502. 45 BnF, Z Thoisy 331, fol. 171-177, extrait des registres de dĂ©libĂ©rations des marguilliers de Saint-Jacques de la Boucherie, 10 janvier 1688. 46 Saupin, G., 2000, p. 144-145. 47 Rideau, G., 2009, p. 125. 48 Lottin, A., 1978-2000, p. 150. 49 BnF, ms fr 21609, fol. 36-39, rĂšglements des droits dĂ»s Ă  la fabrique de l’église paroissiale de Saint-Jean en GrĂšve
, 1670. Baloche, C., 1911, p. 434. BN, Joly de Fleury 1587, fol. 256, arrĂȘt imprimĂ© du parlement concernant la fabrique de Saint-Leu-Saint-Gilles, 1734. 50 AD 78, 58 J 2, registres de dĂ©libĂ©rations de la fabrique Notre-Dame de Versailles, 20 aoĂ»t 1773. 51 Harding, V., 2002, p. 75-76. Pour le xviiie siĂšcle, voir nos calculs dans L. Croq, 2009, p. 298-299. 52 Harding, V., 2002, p. 129. 53 BnF, Z-Thoisy 331, f. 191-213, RĂšglement gĂ©nĂ©ral pour les droits de la fabrique de l’église paroissiale de Saint-SĂ©verin Ă  Paris, & des officiers d’icelle, quĂȘtes & fonctions desdits officiers, 19 avril 1637. 54 Brochard, L., 1923, p. 77. 55 BnF, Lk7 7039, RĂšglements des droits et fonctions des officiers dĂ©pendants de la fabque de [
] Saint-Eustache Ă  Paris, faits le 1er octobre 1669
, ch. XXXVIII. 56 Harding, V., 2002, p. 139. 57 Les offres forfaitaires associant obligatoirement plusieurs prestations qui ne sont pas toujours dĂ©taillĂ©es sont fortement critiquĂ©es par J. Carpentier de Marigny, 1673, p. 15. 58 AN, T 1068. 59 Lottin, A., 1984, p. 304. 60 Rideau, G., 2009, p. 129. 61 Salvadori, P., 1999, p. 144. 62 Chaunu, P., 1978, p. 356. 63 AN, MC, notaire Boursier, 8 juin 1707 ; XCIX 518, 23 novembre 1753 ; LXXV 727, 9 septembre 1773, traitĂ©s d’office. 64 Lebrun, F., 1971, p. 465. 65 Sur la survivance de ces pratiques dans la France du dĂ©but du xxe siĂšcle, voir A. Van Gennep, 1998, p. 639-641. 66 Code de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de Paris, 1786, p. 301-303 extrait des registres des dĂ©libĂ©rations du Bureau de l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral, 5 aoĂ»t 1784. 67 Pour les bourgeois AN, MC, CXII 625, 11 fĂ©vrier 1709, testament de Marie-ThĂ©rĂšse Renou Ă©pouse Jean LiegĂ©, maĂźtre boursier ; XI 405, 16 mai 1710, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Catherine Marguerite Sanguiniere veuve Etienne Magneux, avocat au parlement, ancien Ă©chevin et intendant des affaires du duc de la Tremouille j’ ordonne Ă  mes enfants sous peine d’encourir mon indignation » d’ĂȘtre enterrĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse sans aucune pompe ni tenture ; XLI 363, 27 juin 1717, testament de Marie Bournigal Ă©pouse RenĂ© Estienne, marchand mercier, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois ; CXII 661, 15 janvier 1728, testament de Marie Barbe Tixerand veuve Nicolas Pierre Le Roy, marchand mercier ancien failli, le couple avait Ă©tĂ© sĂ©parĂ© de biens en 1697, paroisse Saint-Pierre des Arcis ; XXXVIII 242, 19 janvier 1728, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Jean I Chapus, marchand maĂźtre tailleur d’habits, paroisse Saint-Laurent ; XCIV 202, 29 fĂ©vrier 1732, testament de Jean-Baptiste Germain ancien marchand mercier et testament de Marie Porchez, son Ă©pouse, paroisse Saint-Nicolas des Champs ; XXIV 690, 18 octobre 1742, testament d’Antoine Guillot, marchand mercier, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois. AN, MC, C 620, 25 fĂ©vrier 1755, testament de Louis Pierre Regnard, commissaire au ChĂątelet, paroisse Saint-SĂ©verin ; XCVIII 571, 27 juin 1766, testament de Pierre-Charles Deligny, ancien procureur au parlement, paroisse St Gervais ; LXXIII 1021, 18 juin 1781, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre de Varenne, marchand mercier, Ă©chevin et juge consul jansĂ©niste, paroisse Saint-MĂ©dard, avec testament olographe du 20 juin 1777 insĂ©rĂ©. Pour les nobles la chanceliĂšre d’Aguesseau veut ĂȘtre inhumĂ©e dans le cimetiĂšre d’Auteuil Marais, M., 1988, p. 88 -dĂ©cembre 1735, son Ă©poux demande, dans son testament rĂ©digĂ© le 30 septembre 1742, Ă  ĂȘtre inhumĂ© prĂšs d’elle Storez-Brancourt, I., 1996, p. 43. La comtesse de Verrue veut ĂȘtre enterrĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse Saint-Sulpice, oĂč le chevalier de Luynes, son frĂšre, a Ă©tĂ© inhumĂ©. Deschamps, P., 1864, p. 322 27 septembre 1736. Le prince de Bauffremont jansĂ©niste est inhumĂ© en 1769 dans le cimetiĂšre de Saint-Sulpice comme il l’avoit demandĂ© par son testament ». Hardy, 2008, p. 462-463. Le comte de Vergennes Ă©crit le 1e septembre 1784 Je veux que mon enterrement se fasse simplement et sans pompe, que mon corps soit dĂ©posĂ© dans le cimetiere de la paroisse sur laquelle je mourrai ; je permets seulement Ă  mes hĂ©ritiers de placer sur la fosse dans laquelle je reposerai, une pierre, sur laquelle on pourra graver mes noms, mon Ăąge, et les diffĂ©rens emplois que j’aurai remplis, sans aucune sorte d’éloge ». Mayer de, 1789, p. 193-194. 68 Nicolas Cadeau, prĂȘtre du diocĂšse de Paris, veut ĂȘtre enterrĂ© au plus tard Ă  sept heures du matin dans le petit cimetiĂšre qui est au milieu du charnier de l’église de Saint-Jean en GrĂšve sa paroisse le plus succinctement que faire se pourra sans aucun ministere de jurĂ© crieur ». AN, MC, LI 905, 12 juillet 1737, testament. 69 AN, MC, IX 630, 21 janvier 1728, testament de LĂ©onard I Chauvin, mercier, Ă©chevin, juge-consul. Voir aussi le refus de la tenture dans le testament du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police La Reynie citĂ© dans J. Thibaut-Payen, 1977, p. 338. 70 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. Autres exemples de refus des tentures sans rejet d’une autre consommation particuliĂšre. Extrait du testament de la veuve du marquis de Lyonne, brigadier des armĂ©es du roi, paroisse Saint-Sulpice, rĂ©digĂ© le 21 mai 1754. BriĂšle, L., 1886, p. 21. Testament du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police La Reynie mort le 14 juin 1709, citĂ© par J. Thibaut-Payen, 1977, d’aprĂšs Jacques Saint-Germain, La Reynie et la police du grand siĂšcle d’aprĂšs de nombreux documents inĂ©dits, Paris, Hachette, 1962, p. 338. XI 405, 16 mai 1710, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Catherine Marguerite Sanguiniere veuve Étienne Magneux ; XXXVIII 242, 19 janvier 1728, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Jean I Chapus ; XXIX 389, 27 mai 1728, dĂ©pĂŽt du testament de Catherine Orient veuve Jean Toupiolle, marchand mercier paroisse Saint-Leu Saint-Gilles ; IX 677, 22 octobre 1751, dĂ©pĂŽt du testament de Pierre Sorin, marchand Ă©picier, rĂ©digĂ© le 24 dĂ©cembre 1739 ; XCVIII 517, 5 avril 1742, dĂ©pĂŽt du testament de Marc HĂ©ron, marchand apothicaire ; C 676, 7 dĂ©cembre 1764, dĂ©pot du testament olographe de Claude Lenain, correcteur de la chambre des comptes, rĂ©digĂ© le 18 novembre 1760 ; XCVIII 571, 27 juin 1766, testament de Pierre-Charles Deligny ; IX-647, 17 aoĂ»t 1737, testament d’EspĂ©rance Imbault veuve Pierre Tribout, marchand de vin paroisse Saint-Jean en GrĂšve ; XXIV 690, 18 octobre 1742, testament d’Antoine Guillot. Deschamps, P., 1864, p. 322. Pillorget, S., 1978, p. 67 testament de Feydeau de Marville. 71 AN, MC, VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson baron du Cheray ; CXII 661, 1er avril 1728, testament de Claude Mesnier, marchand mercier, paroisse Saint-Pierre des Arcis ; CXII 704 b, 16 juin 1751, testament de Jeanne Le Boucher de Grumesnil veuve Paul Alexandre Petau chevalier seigneur de Mepuis, Vigneux et autres lieux, paroisse Saint-Paul. 72 Le testament de Mme de Beauvau ne veut point de tenture, ni mĂȘme de billets d’invitation, exceptĂ© celui qu’on envoya Ă  l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral pour convoquer les pauvres Ă  l’enterrement. [
] Elle fut inhumĂ©e tout simplement dans le cimetiĂšre commun ». Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. 73 Madame de Barally, Ă©pouse d’un conseiller Ă  la grand’chambre, demeurant paroisse Saint-Roch, prĂ©cise dans son testament Je veux que mon corps soit inhumĂ© avec la plus grande modestie de grand matin, sans tenture, ni sonnerie, sans aucun billets invitoires, et qu’il n’assiste que six prĂȘtres Ă  mon enterrement ». AN, MC, XCVIII 538, 14 mai 1757, testament de RenĂ©e Louise Lefevre de Givry de la Pommeraye Ă©pouse Denis Bernard François de Barally, conseiller Ă  la grand’chambre. 74 AN, MC, LXXXVI, 657, testament olographe en date des 4 et 5 janvier 1752, dĂ©posĂ© le 13 juin 1753, Marie-Anne Breavoyne, ouvriĂšre en linges, veuve François Thouin, garçon mercier. 75 Crasset, J., 1684, p. 45. 76 Nouvelle histoire abrĂ©gĂ©e de Port-Royal, tome 4, Paris, 1786, p. 176. 77 Vie du bienheureux François de PĂąris diacre du diocese de Paris, Utrecht, 1743, p. 146. Sur le diacre PĂąris, voir N. Lyon-Caen, 2010. 78 Manneville, C. de , 1904, note 2, p. 202. 79 Les marguilliers de Saint-Paul prĂ©sentent ainsi l’enterrement d’un fidĂšle mort sans laisser de bien Sans Prieres ni luminaire / On le fait porter comme un chien / Dans quelque coin du Cimetiere / Et de plus sçachez qu’en ce cas / L’exactitude est si prĂ©cise, / Que mĂȘme nous ne souffrons pas / Que le corps passe par l’Église ». Carpentier de Marigny, J., 1673, p. 16. 80 En 1678, c’est un procureur qui meurt impĂ©nitent et qu’on enterre sans sonnerie de cloches, d’oĂč grave mĂ©contentement chez les gens de robe ». Vinot-PrĂ©fontaine, J., 1959, p. 82. 81 Lyon-Caen, N., 2010, p. 424. 82 Journal universel, septembre 1745, p. 549 Ă  propos de l’inhumation de Bertrand Margoet, prĂȘtre et bĂ©nĂ©ficier de la cathĂ©drale de Lectoure. M. Puissant, prĂȘtre de Saint-Denis [en Bretagne], est inhumĂ© sans ClergĂ©, sans croix, sans luminaire, sans cĂ©rĂ©monie, sans prieres &c ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 16 avril 1740, p. 62. La levĂ©e du corps [de M. Dailenc, avocat rĂ©sidant Ă  Bayonne] fut faite par un seul PrĂȘtre sans luminaire et sans sonnerie [
] ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 2 juillet 1748, p. 120. M. Friocourt, curĂ© d’Alinctun diocĂšse de Boulogne-sur-Mer, est enterrĂ© en septembre 1754, conformĂ©ment aux exigences de l’évĂȘque, sine luce, sine cruce, sine prece – sans luminaire, sans croix & sans prieres », sans que le corps fĂ»t seulement dĂ©posĂ© dans l’église, quoi qu’il fallĂ»t y passer, pour le porter au Cimetiere ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 13 fĂ©vrier 1755, p. 25. 83 AprĂšs une descente des plus complettes de toute la justice, et les formalitĂ©s requises en pareil cas, il fut inhumĂ© le lendemain Ă  six heures du matin assĂ©s pompeusement en l’église de Saint-Gervais sa paroisse par un convoi de quarante prĂȘtres, on assura mĂȘme qu’il y avoit eu de la tenture dans l’église ». Hardy, 2008, p. 543-544 28 novembre 1769. 84 Hardy, 2008, p. 206-207 12 fĂ©vrier 1767 ; 2009, p. 665 18 novembre 1772. 85 Hardy, 2008, p. 549 5 dĂ©cembre 1769, inhumation du conseiller au Parlement Severt il n’y eut que quatre procureurs qui assistĂšrent au convoi de ce magistrat qui s’étoit toujours montrĂ© fort attachĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© des cy-devant soi-disans jĂ©suittes
 ». 86 Hardy, 2009, p. 665 18 novembre 1772, inhumation de Jacques Pierre de Sorhouet, ancien conseiller au Grand Conseil et conseiller au parlement Maupeou, en l’église Saint-Gervais. 87 L’enterrement [du marĂ©chal d’EstrĂ©es Ă  la paroisse Saint-Sulpice] Ă©tait assez magnifique ; cependant, la tenture de l’église auroit pu ĂȘtre plus belle. » Luynes de, 1860, tome 1, p. 435 dĂ©cembre 1737. 88 AN, MC, XXXIX 139, 1e fĂ©vrier 1678, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Catherine Lenormand Ă©pouse Barroy ; XXXIX 220, 31 aoĂ»t 1700, compte d’exĂ©cution testamentaire de Marie Mariette Ă©pouse Barroy. 89 Villain, J., 1994, p. 331. PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. Cuvillier, J., 2005, p. 444-446. 90 Nicolas, J., 2003, p. 308. 91 AN, MC, CXII 625, 10 juin 1709, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Claude Chapron, maĂźtre doreur sur mĂ©taux. 92 Rideau, G., 2009, p. 123. 93 Roche, D., 1981. 94 Lyon-Caen, N., 2010. 95 AN, MC, X 728. 96 AN, MC, LXIV 457, 31 mars 1780, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre Antoine Rueff, bourgeois de Paris », ancien maĂźtre tailleur d’habits. 97 Garden, M., 2008, p. 110. 98 AN, Y 13119, octobre 1767, scellĂ©s aprĂšs le dĂ©cĂšs d’Edmond-Jean Georget, marchand Ă©picier oĂč est citĂ©e une lettre du notaire Fournel Ă©voquant le testament du dĂ©funt du 19 mars 1767. 99 AN, CVII 304, 16 septembre 1708, testament de Marie Chauvin veuve Pierre Presty, marchand mercier, Ă©chevin et juge consul. 100 AN, MC, XLI 454, 26 juillet 1736, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs d’Etienne Laurent, marchand mercier, Ă©chevin. 101 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong ; LXXIII 1040, 10 fĂ©vrier 1783, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-LĂ©on Daguin de Launac Ă©pouse ClĂ©ment de Sainte-Pallaye. 102 Hardy, 2009, p. 513 il n’est composĂ© que de » cinquante pauvres, environ cinquante valets de pied, et de plusieurs carrosses occupĂ©s tant par des personnes de la famille, que par les diffĂ©rents membres du Corps de Ville ». 103 Croq, L., Paris, 2010. 104 Cabantous, A., 2009, p. 124-125. 105 Le mĂȘme jour dans la matinĂ©e est inhumĂ© en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse par un convoi qui ne coute que 60 lt conformĂ©ment Ă  ses intentions expresses, haute et puissante Dame Marie Paule AngĂ©lique d’Albert de Chevreuse, duchesse de Chaulnes, Dame du Palais de la Reine, Ă©pouse de haut et puissant seigneur Messire Marie Joseph Louis d’Albert d’Ailly, duc de Chaulnes, pair de France [
]. Cette jeune Dame extrĂȘmement pieuse avoit fait un testament dont tout le monde parloit et par lequel elle donnoit soit Ă  ses domestiques, soit aux pauvres gĂ©nĂ©ralement tout ce dont elle avoit pu disposer ». Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 106 AriĂšs, P., 1977, p. 476-479. 107 AN, MC, LXXXV 527, 18 mars 1751, notoriĂ©tĂ© le 6 mars 1724, Marie-Anne Accart Ă©pouse François ClĂ©ment, marchand mercier, 50 ans, est enterrĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Nicolas-des-Champs ; XXXIX 468, 4 septembre 1761, notoriĂ©tĂ© le 28 janvier 1744, François Jacquemard, marchand faĂŻencier, 69 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Laurent ; XXIV 726, 17 avril 1751, notoriĂ©tĂ© le 20 mars 1750, Marie Pilon veuve Nicolas Prevost, marchand mercier, 77 ans, est inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Roch ; XXVIII 303, 26 aoĂ»t 1761, notoriĂ©tĂ© le 18 mai 1756, Jean Robert Turbert, marchand mercier paroisse Saint-Merry, 44 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; XLVIII 114, 21 juillet 1761, notoriĂ©tĂ© le 7 novembre 1757, Marie Élisabeth Decamp, fille majeure de Maximilien Decamp, marchand mercier, 38 ans, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Etienne du Mont ; VII 333, 2 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 20 avril 1761, Jean Aubert marchand mercier, paroisse Saint-Merry, 60 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; XX 653, 28 mars 1765, notoriĂ©tĂ© le 1e mars 1765, Jacques Le Gry, marchand grainier, ancien de sa communautĂ©, 69 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Eustache ; XLI 625, 26 septembre 1772, notoriĂ©tĂ© le 3 mars 1772, Michel François Michel, marchand mercier, 71 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Nicolas des Champs. NB Aucun exemple ne concerne la paroisse Saint-Sulpice, car les extraits mortuaires prĂ©cisent rarement les lieux d’inhumation. 108 AN, MC, XXXIX 407, 8 fĂ©vrier 1751, partage de la succession d’Antoine Broal, bourgeois de Paris le 2 novembre 1724, ThĂ©rĂšse Elisabeth, fille d’un marchand mercier, 15 jours, dĂ©cĂ©dĂ©e chez sa nourrice, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Nicolas des Champs ; LXIV 338, 6 mai 1750, notoriĂ©tĂ© le 15 mai 1737, Françoise ClermontĂ©, fille d’un marchand fripier, 5 mois, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; IX 668, 9 janvier 1748, notoriĂ©tĂ© le 19 juillet 1745, GeneviĂšve Madeleine ThĂ©rĂšse Marlot, fille d’un marchand bourgeois de Paris, 8 ans et 9 mois, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint Nicolas des Champs ; LX 303, 5 octobre 1751, notoriĂ©tĂ© le 15 juillet 1746, AngĂ©lique Catherine Riquet, 2 ans et 2 mois, fille d’un marchand bonnetier, a Ă©tĂ© inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse Saint-Nicolas des Champs ; LXI 515, 1 juin 1767, notoriĂ©tĂ© le 18 juillet 1748, Madeleine Josse, fille d’un marchand mercier, 24 ans, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Eustache ; XLI 620, 6 mai 1771, notoriĂ©tĂ© le 5 juillet 1764, Marc Antoine Mignonneau, fils d’un marchand mercier, 15 ans, a Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents. 109 AN, MC, CXII 724, 30 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 19 novembre 1760, Marie ThĂ©rĂšse Jacquesson veuve Marcelin Joseph Brion, marchand mercier failli puis employĂ© dans les fermes du roi, 51 ans, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Gervais. 110 Hardy, 2009, p. 111. 111 AN, MC, XXXVIII 243, 3 juin 1728, partage de la succession de Jean I Chapus. 112 AN, MC, CXII 724, 13 janvier 1761, compte d’exĂ©cution testamentaire de Guillaume Charles Baudin, ancien notaire. 113 Lyon-Caen, N., 2010, p. 268. 114 AN, MC, X 728, 5 mai 1783, dĂ©pĂŽt du testament olographe d’Anne Milleret, ci devant marchande de salines, veuve François Maroy, marchand mercier, rĂ©digĂ© le 27 mars 1780. Id, 8 mai 1783, inventaire aprĂšs son dĂ©cĂšs. 115 AN, MC, X 576, 20 juin 1764, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Reveillon, bourgeois de Paris. 116 Darnton, R., 1986, p. 214. 117 Marcel, L., p. 221 d’aprĂšs les MĂ©moires de Bachaumont et la Correspondance de Grimm. 118 Marraud, M., 2009, chapitre 11. 119 AN, MC, LXXXVII 1010, 6 novembre 1751, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire de Jean-Baptiste Le Tourneur, conseiller au parlement, intendant du commerce. 120 Pourtant l’avocat Marais doutait que les vƓux de la dĂ©funte fussent respectĂ©s. 
Mme la chanceliĂšre, [
] a demandĂ© Ă  ĂȘtre enterrĂ©e au cimetiĂšre d’Auteuil, ce que je ne crois pas qu’on fasse ». Marais, M., 1988, p. 88. 121 AN, MC, CXV 874, 20 septembre 1773, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire. 122 Lyon-Caen, N., 2010, p. 64, 210, 361 et 407. 123 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 124 Hardy, 2009, p. 600. 125 Hardy, Ă  paraĂźtre. 126 Mayer de, M., 1789, p. 181. 127 Pillorget, S., 1978, p. 67. Hardy, Ă  paraĂźtre 4 janvier 1787. 128 Carpentier de Marigny, J., 1673. 129 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, note 4, p. 214. 130 BnF, 4-Z Le Senne 1023, 6 B microfilm 9141, MĂ©moire Ă  Monseigneur procureur gĂ©nĂ©ral, sur les exactions qu’on fait Ă  Saint Germain l’Auxerrois dans les convois, et sur les abus qui s’y commettent ». 131 Sur le crĂ©dit Ă  Paris G. Postel-Vinay & Rosenthal, 2001 ; Coquery, N., 2011. 132 Mercier, 1994, tome 1, Les convois, ch. 255, p. 647. 133 Point de testament sans une fondation de messes [
] et les prĂȘtres auraient refusĂ© la sĂ©pulture’. Au vrai se mĂȘle le faux, le lĂ©gendaire noir. Pas de testament sans messe, pratiquement oui, mais sans fondation, non. Les fondations Ă  Paris, au xviie siĂšcle sic, nous l’avons prouvĂ©, sont tout Ă  fait exceptionnelles. Quant au refus de sĂ©pulture pour ce seul motif, c’est pure affabulation. Mercier est aussi tĂ©moin du bobard qui court » Chaunu, P., Foisil, M. & Noirfontaine, F. de, 1998, p. 479. 134 Chaunu, P., 1978, p. 353-354. 135 Gros, G., 1993. PrĂ©aud, M., 2002. Lebrun, F., 1971, p. 478-479. 136 Messieurs & dames s’y trouveront, s’il leur plaĂźt. » AN, MC, XXX 221, chemise de juillet 1719, faire-part de Monsieur David Libraire, ancien adjoint de sa communautĂ©, ancien marguillier de sa paroisse, un des 40 porteurs de la chĂąsse de Sainte GeneviĂšve, qui sera inhumĂ© le 22 fĂ©vrier 1719 Ă  Saint-AndrĂ© des Arts. 137 Makarova, A., 2006, p. 115. 138 En 1697, Claude Le Peletier prĂ©cise il veut que sur son billet d’enterrement on puisse lire Doyen des conseils du Roy ». Mazel, G., 2003, p. 130. 139 Registre des dĂ©libĂ©rations et ordonnances des marchands merciers de Paris, 1878, p. 220-224 critique de la qualitĂ© de grand garde des marchands » figurant sur le billet de M. Beguin, grand garde de la mercerie. 140 Sur le billet de Jean Antoine de Mesmes, premier prĂ©sident du Parlement de Paris, en aoĂ»t 1723 Marais, M., 2004, t. 2, p. 692. Sur le billet du marĂ©chal d’EstrĂ©es, dĂ©cembre 1737 Albert de Luynes d’, tome 1, 1860, p. 435. Sur le billet d’Élisabeth Bontemps Ă©pouse Nicolas Beaujon, receveur gĂ©nĂ©ral des finances, en 1769 Pidansat de Mairobert, 1780, p. 155. Sur le billet du duc de la Vauguyon, inhumĂ© le 4 fĂ©vrier 1772 Hardy, 2009, p. 484 ; Grimm, F. M., 1812, p. 199-202 fĂ©vrier 1772 ; Deffand du, Mme, 1859, p. 15 lettre Ă  la duchesse de Choiseul, 11 fĂ©vrier 1772. 141 En 1714, l’épouse d’un marchand de vin de la paroisse Saint-Paul est enterrĂ©e moyennant 51 lt 10 sols ; son convoi avait Ă©tĂ© annoncĂ© par cinquante billets. Bourgeon, 1984, p. 99. 142 Cent cinquante grands billets de faire-part ont Ă©tĂ© imprimĂ©s et envoyĂ©s aux grands de ce monde » pour les obsĂšques de Claude Le Peletier. Mazel, G., 2003, p. 130. 143 Bourgeois de Boynes, 2008, p. 238. 144 Les hĂ©ritiers de M. Goislard, pour Ă©viter les contestations qu’auroit occasionnĂ© Ă  Paris son titre de Conseiller au Parlement qu’on vouloit lui conserver, soit dans son Extrait Mortuaire, soit dans les billets d’enterrement, l’ont fait transportĂ© Ă  sa terre d’Andonville, oĂč il a Ă©tĂ© inhumĂ© ils ont fait courir des billets Ă  la main, & n’en ont envoyĂ© qu’à l’ancienne magistrature. [
] ». Journal historique de la rĂ©volution, 1774, t. 3, p. 179 30 juin 1772. 145 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 fĂ©vrier 1775 » on apprend aussi que messire de Beze de Lys, conseiller en la Grand’Chambre du Parlement, du nombre de ceux qui, par dĂ©couragement et pour recouvrer [plus tĂŽt] leur libertĂ© aprĂšs la funeste rĂ©volution de 1771, avoient liquidĂ© leur office et reçu leur remboursement, lequel n’avoit pu reparoĂźtre au palais depuis le 12 novembre 1774, jour du rĂ©tablissement du Parlement, Ă  cause de son Ă©tat d’infirmitĂ©, [
] venoit de mourir rue Beautreillis, sur la paroisse Saint-Paul, aprĂšs avoir fait un testament par lequel, entre autres dispositions, il demandoit qu’on ne fĂźt point imprimer de billets d’invitation pour son convoi, peut-ĂȘtre afin qu’on ne se trouvĂąt point dans le cas d’en envoyer Ă  ses anciens confrĂšres qui, peu satisfaits de sa conduite, auroient pu se dispenser d’y satisfaire. ». 146 Sur la recherche par les Ă©lites de l’entre-soi lors des mariages dĂšs le xviie siĂšcle, voir D. Turrel, 2009. 147 Pellegrin, N. & Winn, C. H., 2003. 148 Par exemple, H. Medick, 1995, p. 761. Taylor, L., 1983, p. 119 dans les Pays-Bas, en 1754 l’impĂ©ratrice Marie ThĂ©rĂšse ordonne la stricte application de l’édit de 1616 sur les rĂšgles du deuil somptuaire. 149 Kriedte, P., 1995, p. 750 aprĂšs la mort de Friedrich von der Leyen, le 23 novembre 1778, ses employĂ©s de comptoirs et l’ensemble de ses domestiques revĂȘtirent des habits de deuil, ce qui allait Ă  l’encontre de la rĂ©glementation de 1734 sur les deuils ». 150 Beauvalet-Boutouyrie, S., 2001, p. 218. 151 Taylor, L., 1983, p. 119. 152 Pellegrin, N., 1989, p. 70-72. 153 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes testament rĂ©digĂ© le 20 juillet 1747. 154 Hardy, 2008, p. 353-354 octobre 1768. 155 AN, MC, LIII 226, 22 mai 1724, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louise Desgodets veuve Nicolas Guillaume Daustel et Ă©pouse Thomas Joachim Hebert, marchands merciers. 156 AN, MC, LXVII 594, 14 aoĂ»t 1755, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-Madeleine Bingant Ă©pouse Thomas François Ruel, marchand mercier. 157 AN, MC, CXV 593, 22 octobre 1751, liquidation de la succession d’Henri Lehuart, marchand mercier. 158 AN, MC, XLVI 426, 13 juin 1769, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois de Paris. 159 AN, MC, XXXIX 176, 14 novembre 1691, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie Versoris, Ă©pouse Charles Versoris, Ă©cuyer ancien maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes. 160 AN, MC, X 350, 14 octobre 1720, testament de Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris. 161 Denisart, 1787, p. 649. 162 Duma, J., 1995, p. 416. 163 AN, MC, XXIV 768, 24 janvier 1760, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de Paris », ancien valet de chambre d’un duc et ancien secrĂ©taire d’un Ă©vĂȘque. 164 AN, MC, LVIII 485, 21 novembre 1777, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Arnaud, bourgeois de Paris. 165 AN, MC, L 588, 24 fĂ©vrier 1773, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Philibert Fattoud, marchand mercier Ă©toffes 193 lt 10 sols ; bas 22 lt ; une robe 26 lt ; Ă©toffe 4 lt et 66 lt ; drap 322 lt 3 sols ; battiste 77 lt 8 sols 4 deniers ; au tailleur 60 lt ; diverses ouvriĂšres pour fourniture et façon 80 lt ; mousseline 19 lt 5 sols et 17 lt 9 sols 3 deniers. 166 Dousset-Seiden, C., 2009, p. 50. 167 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 168 AN, MC, XXIV 690, 15 novembre 1742, partage compte et liquidation de la succession de François Delorme, marchand bourgeois de Paris » Ă  l’égard du deuil qu’il conviendrait fournir Ă  lad veuve Delorme il n’en est fait aucun prĂ©lĂšvement attendu la remise qu’elle en fait Ă  ses enfants par bienveillance pour eux dans l’esprit de diminuer d’autant leurs charges » ; XXX 353, 13 mai 1759, partage de la succession de Charles Guy, marchand fabriquant d’étoffes de soie le deuil a Ă©tĂ© payĂ© par la communautĂ©, la veuve fait remise de la moitiĂ© qu’elle a payĂ©e ; VII 330, 22 fevrier 1761, liquidation de la succession de RenĂ© Bailleul, marchand mercier quant au deuil qui est dĂ» Ă  lad Bailleul par la succession de son mari, elle en dĂ©charge lad succession eu Ă©gard Ă  l’état oĂč cette succession se trouve et encore au moyen des dĂ©penses faites pour portion dud deuil des deniers de lad succession ». 169 Brillon, 1727, tome 2, p. 609. 170 Le Boindre, J., 1997, p. 388 d’aprĂšs AN, Y 14614B, 28 aoĂ»t 1696, 3e chapitre de dĂ©penses. 171 Augeard, M., 1713, tome 2, XCVIII, p. 684. 172 Bourjon, F., 1770, tome 1, p. 633. 173 Houard, D., 1780, tome 1, article Deuil », p. 488. 174 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 175 AN, Y 11051A, 19 janvier 1736, liquidation de reprises et conventions matrimoniales de madame la prĂ©sidente d’Eaubonne. 176 Nouveau stile du ChĂątelet de Paris, 1746, p. 84. 177 FerriĂšre de, 1754, tome 1, p. 480. 178 Denisart, 1787, p. 362. 179 Denisart, 1787, p. 362. 180 Daumard, A. et Furet, F., 1961. 181 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 182 Menjot d’Elbenne, S., 1923, p. 128. 183 AN, MC, XIX 746, 6 fĂ©vrier 1754, liquidation et partage de la succession Louis Roberge de Boismorel, payeur des rentes de l’HĂŽtel de Ville notes prises par Daniel Roche. 184 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 185 Cuvillier, J., 2005, p. 89-90. 186 VergĂ©-Franceschi, M., 1990, p. 2281. 187 Denisart, 1787, p. 362. 188 AN, MC, CXII 568, 22 septembre 1756, compte et arrĂȘtĂ© de la succession du duc de ChĂątillon. 189 Lagrave de, 1999, p. XIV et 13. 190 Roche, D., 1989 tableau 7. 191 Croq, L., 2010. 192 Croq, L., 2009, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Laurence Croq, Le dernier hommage. La comptabilitĂ© des frais funĂ©raires et du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne aux xviie et xviiie siĂšcles », Histoire & mesure, XXVII-1 2012, 161-214. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Laurence Croq, Le dernier hommage. La comptabilitĂ© des frais funĂ©raires et du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne aux xviie et xviiie siĂšcles », Histoire & mesure [En ligne], XXVII-1 2012, mis en ligne le 15 fĂ©vrier 2013, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Avisde dĂ©cĂšs et obsĂšques de Monsieur Laurent COUSIN publiĂ© par l'entreprise POMPES FUNEBRES AMBRE Contrat obsĂšques 133 RUE DE DUNKERQUE 62500 SAINT-OMER .26. POMPES FUNÈBRES MARBRERIE NAELS CASSEL Pompes FunĂšbres - Contrat obsĂšques 740 AVENUE ALBERT MAHIEU 59670 CASSEL 03.28.42.43.14. Guide des dĂ©marches
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Avisde dĂ©ces; Pompes funĂšbres; Marbrerie; Contrats obsĂšques; Salons funĂ©raires; Contact; SĂ©lectionner une page. les Pompes FunĂšbres Laurent Chappe . Organisation complĂšte des obsĂšques religieuses et civiles d’un de vos proches. Avis de dĂ©cĂšs. Mr Jean-Claude BIERNACKI. AoĂ»t 18, 2022. Mr GĂ©rard LOUCHART. AoĂ»t 16, 2022. Mme GisĂšle BRASSART. AoĂ»t 13, 2022.

De Hasnon, 59178 DĂ©cĂ©dĂ©e le 14 aoĂ»t 2022 Ă  l'Ăąge de 81 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Gravelines, 59820 le 14 aoĂ»t 2022 Ă  l'Ăąge de 95 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Orchies, 59310 DĂ©cĂ©dĂ© le 13 aoĂ»t 2022 Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Maing, 59233 DĂ©cĂ©dĂ©e le 12 aoĂ»t 2022 Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 12/08/2022 M. Denis DELVILLE De Merville, 59660 DĂ©cĂ©dĂ© le 11 aoĂ»t 2022 Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 12/08/2022 M. AndrĂ© DELATTRE De Wormhout, 59470 DĂ©cĂ©dĂ© le 12 aoĂ»t 2022 Ă  l'Ăąge de 94 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Flines-lĂšs-Mortagne, 59158 DĂ©cĂ©dĂ©e le 11 aoĂ»t 2022 Ă  l'Ăąge de 91 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Vieux-Berquin, 59232 DĂ©cĂ©dĂ©e le 9 aoĂ»t 2022 Ă  l'Ăąge de 96 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs Rechercher un avis de dĂ©cĂšs Hautsde-France. Nord. Dunkerque. 59140 Pompes FunĂšbres ROC ECLERC DUNKERQUE. Avis de dĂ©cĂšs ROC ECLERC Dunkerque. ï»żLe prix des obsĂšques varie en fonction des prestations rĂ©alisĂ©es et des tarifs moyens que l’on pratique sur le Nord 59. Par exemple, le prix d’une crĂ©mation n’est pas le mĂȘme que celui d’une inhumation. En effet les tarifs moyens concernant les crĂ©mations sont en moyenne de 2500 Ă  4500 euros. Pour plus de prĂ©cisions sur la ville de Dunkerque, vous pouvez vous renseigner sur notre page crĂ©matorium. Pareillement, la qualitĂ© des services joue Ă©galement un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans une prise de dĂ©cision tarifaire. Un service haut de gamme ne sera pas facturĂ© au mĂȘme titre qu’une prestation classique. Quoi qu’il en soit, sans compter le prix de la concession, prĂ©voyez entre 2500 euros et 5500 euros. En effet, il y a le prix des cercueils, celui des frais de transports, de l’accompagnement dans les dĂ©marches administratives et de plusieurs autres dĂ©marches nĂ©cessaires. Pour en savoir plus, vous pouvez solliciter le devis comparatif ou consulter toutes nos infos sur les prix des services funĂ©raires dans le dĂ©partement du Nord 59. Retrouveztous les avis de dĂ©cĂšs de la ville de Dunkerque ainsi que l'ensemble des avis de dĂ©cĂšs du Nord. Chaque jour toutes les annonces de dĂ©cĂšs et permet le dĂ©pĂŽt gratuit de condolĂ©ances ou de messages de sympathie. Avis de dĂ©cĂšs associĂ©s : ArmentiĂšres - Bailleul - Bergues - Hazebrouck - Lille - Maubeuge PubliĂ© le 21/06/2021 M. Christian LEDUC De Bourbourg, 59630 DĂ©cĂ©dĂ© le 14 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 69 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Estaires, 59940 le 15 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 97 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 15/06/2021 M. HervĂ© DEBLOCK De Dunkerque, 59240 DĂ©cĂ©dĂ© le 14 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 65 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs De Bourbourg, 59630 DĂ©cĂ©dĂ©e le 12 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 74 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 15/06/2021 Mme Roberte LELEU De Merville, 59660 DĂ©cĂ©dĂ©e le 13 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 94 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 15/06/2021 M. Christophe FROMENT De Estaires, 59940 DĂ©cĂ©dĂ© le 14 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 55 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 12/06/2021 M. Jean-Paul COUPET De Merville, 59660 DĂ©cĂ©dĂ© le 12 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 83 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs PubliĂ© le 12/06/2021 M. Claude LELEUX De Coudekerque-Branche, 59210 DĂ©cĂ©dĂ© le 11 juin 2021 Ă  l'Ăąge de 75 ans Voir l'avis de dĂ©cĂšs Rechercher un avis de dĂ©cĂšs . 113 121 411 94 158 35 419 376

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